REVUE DE PHILOLOGIE, DE LITTERATURE ET D'HISTOIRE ANCIENNES VOLUME 87 - FACSICULE 2

Klincksieck - EAN : 9782252039618
XXX
Édition papier

EAN : 9782252039618

Paru le : 15 févr. 2016

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  • EAN13 : 9782252039618
  • Collection : PHILILOGIE
  • Editeur : Klincksieck
  • Date Parution : 15 févr. 2016
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 266
  • Format : 1.30 x 15.80 x 24.00 cm
  • Poids : 420gr
  • Interdit de retour : Retour interdit
  • Résumé :

    Florian BARRIÈRE. – Note à Lucain, Bellum ciuile II, 292 (p. 7-14)
    Le vers 292 du livre II du Bellum ciuile est au centre de débats touchant tant à l'établissement
    du texte qu'à l'interprétation du poème, à travers notamment la question du comportement de Caton d'Utique. On étudiera ici les deux leçons entre lesquelles manuscrits et éditeurs ont hésité pour montrer laquelle est préférable en se fondant sur une analyse sémantique mais aussi sur la logique interne du passage et sa place dans la construction de l'image de Caton.

    Jean-Paul BRACHET. – La racine verbale *dheh1- « verbe support » : de l'indo-européen aux prolongements latins (p. 15-36)
    Dès l'indo-européen, la racine verbale *dheh1- contribuait à former des locutions dans lesquelles elle ne jouait plus qu'un rôle de « verbe support ». Le sens primitif de *dheh1- était évidemment « placer, poser, établir » lorsque l'objet était un objet affecté, mais c'était aussi, de manière concomitante,
    un verbe « faire » lorsque l'objet était un objet effectué. Ce dernier emploi est à l'origine de
    nombreuses locutions dans le vocabulaire institutionnel et religieux, dont les produits se remarquent surtout en indo-iranien et, à l'Ouest, en latin et celtique : p. ex. *gwṛh2- dheh1- « faire des louanges » est à l'origine du nom du « barde » celtique (bardos) et des locutions et sk. gíro dhā-, av. garō dā-.
    En latin, ces locutions se sont perpétuées en structure, elles reposent sur le verbe condere, qui a relayé l'impossible verbe simple issu de *dheh1- : carmen condere, iura condere (iura dare), lustrum condere. On remarquera que, dans ces veilles expressions, condere n'est qu'un verbe support, et ne se rapporte pas une activité artisanale ou créatrice (on l'opposera à facere, « faire » initialement créatif, qui s'est lui aussi décoloré ultérieurement). On termine en réexaminant le cas de sacerdōs/sacrificium, ainsi que l'adjectif magnificus.

    Clément BUR. – Cic., Att. 1, 1, 2, Ascon., p. 93 Cl. et la carrière de Q. Curius (RE 7) (p. 37-58)
    Il ressort de notre étude que Q. Curius fut questeur ou édile avant 70, date à laquelle il fut exclu du Sénat à cause de sa passion pour le jeu, qu'il parvint néanmoins à la préture en 68 ou 67, brigua le consulat de 64 sans succès, rejoignit la conjuration de Catilina avant de devenir l'informateur de Cicéron. Étant sénateur comme le montre Q. Cic., pet. 10, il n'était pas index, quoiqu'il faillît être
    récompensé pour son aide dans la répression. Pour reconstituer sa carrière, symptomatique
    de la déliquescence de l'ethos aristocratique, nous avons proposé de modifier deux textes
    cicéroniens : dans Cic., Att. 1, 1, 2 nous revenons à la leçon Curium au lieu de Turium pour
    le nom du candidat aux élections consulaires de 65 ; dans Cic., tog. cand., frg. 27 Crawford
    (ap. Ascon., p. 93 Cl.) nous confirmons la suggestion de F. Schoell de corriger quaestorius en
    quaestuarius qui s'accorde avec la vénalité de Q. Curius, joueur invétéré, et résout la contradiction
    à propos de son rang en 64.

    Régis CARUSO. – Datation d'un recueil de figures hermogéniennes (p. 59-87)
    Préparant l'édition d'un recueil de figures de style anonyme (De figuris in Rhetores graeci III, L. Spengel, p. 110-160) inspiré de deux traités hermogéniens appartenant au Corpus rhetoricum édité par M. Patillon, le De inuentione et le De ideis, nous nous sommes assigné une première tâche, sa datation. Dans un premier temps, notre enquête, s'appuyant sur les travaux de M. Patillon consacrés au Corpus rhetoricum, situe chronologiquement le De figuris par rapport à ce vaste ensemble
    de textes, et le fait remonter aux Ve-VIe siècles apr. J.-C. Dans un second temps, nous faisons
    appel à l'examen des fautes de majuscule, puis à la méthode stemmatique, pour corroborer le
    résultat de l'approche historique entreprise au départ. Le De figuris, conservant les leçons de
    témoins disparus de la tradition manuscrite hermogénienne, donne parfois des citations du De inuentione et du De ideis préférables à celles du Corpus rhetoricum et atteste une grande vitalité éditoriale dans les derniers siècles de l'Antiquité tardive.

    Lorenzo FERRONI. – Pour une nouvelle édition du Traité 30 (III.8) de Plotin, « Sur la
    contemplation ». Lecture du chap. 5, 1-17 (p. 89-98)

    Le but poursuivi ici est de montrer comment une analyse textuelle attentive, qui sache tenir compte de l'ensemble des données philologiques, linguistiques, grammaticales, peut arriver à éclaircir dans les Ennéades de Plotin des passages obscurs, qui ont été beaucoup discutés par les spécialistes de la pensée plotinienne et qui ont été, en revanche, pour ainsi dire, laissés de côté par les philologues,
    surtout après la parution du dernier volume de l'editio minor de Henry-Schwyzer (1982).
    On voit ainsi comment, à travers une étude détaillée de la première moitié du cinquième chapitre du célèbre et difficile traité 30 (III, 8) sur la θεωρία, une lecture précise d'un point de vue textuel s'avère indispensable pour parvenir à une compréhension plus profonde du discours plotinien.

    Thibaud LANFRANCHI. – Le premier collège tribunicien dans les manuscrits de Denys
    d'Halicarnasse (p. 99-120)

    La tradition sur le premier collège tribunicien et sur les noms des premiers tribuns est particulièrement embrouillée. Si ce problème tient évidemment aux divergences des différents manuscrits entre eux, cet article voudrait montrer qu'il est également lié au travail d'unification opéré par les premiers éditeurs humanistes des Antiquités romaines et en particulier par Fr. Sylburg. Ce faisant, il sera possible de proposer une tentative de reconstruction des collèges tribuniciens problématiques entre 493 et 449 avant J.-C.

    Giampiero SCAFOGLIO. – Discordia taetra (Verg., Aen. 323-622) (p. 121-131)
    L'épisode virgilien d'Allecto, culminant avec l'ouverture des portes du temple de Janus par Junon (Aen. VII, 323-622), est examiné dans sa relation au fragment d'Ennius sur la Discorde (fr. X du livre VII des Annales, v. 225-226 Skutsch), à partir du commentaire de Servius, ad Aen. VII, 622. Plusieurs points sont soumis à un nouvel examen dans le but de dissiper des préjugés répandus, tels que la reconstruction chronologique des événementsconcernant la Discorde dans les Annales et
    l'appréciation négative de la « division » de l'action entre Junon et Allecto au livre VII de l'Énéide.

    Frédérique WOERTHER. – Propositions pour une nouvelle édition des fragments de Caecilius de Calè-Actè (p. 133-149)
    Caecilius de Calè-Actè est un personnage bien connu des spécialistes de rhétorique ancienne. Son nom est généralement mentionné dans les études consacrées au Canon des orateurs attiques et à la notion d'atticisme, mais il est aussi lié à l'histoire de la doctrine du sublime et surtout à celle des
    figures de pensée et d'expression. Pourtant, sa doctrine — comme celle de la plupart des autres théoriciens grecs de la période hellénistique et du début de l'Empire romain — ne nous est parvenue que sous la forme de fragments et de témoignages, qui ont fait l'objet de trois éditions depuis le XIXe siècle — celles de Burckhardt (1863), d'Ofenloch (1907) et d'Augello (2006) — dont les principes et les méthodes sont loin d'échapper à la critique.
    L'objet de cette contribution est avant tout critique : elle se propose de débusquer certains a priori dont les éditions antérieures ont été victimes, afin de suggérer in fine une méthode précise et rigoureuse d'édition de fragments et de témoignages, et d'indiquer plusieurs points, dans la doctrine caecilienne, qui demeurent douteux — ce qui ne signifie pas pour autant qu'ils doivent être définitivement soustraits aux interprétations.

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