Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes volume 93-2

Klincksieck - EAN : 9782252045169
HOFFMANN PHILIPPE
Édition papier

EAN : 9782252045169

Paru le : 11 août 2021

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  • EAN13 : 9782252045169
  • Réf. éditeur : 69502
  • Collection : PHILILOGIE
  • Editeur : Klincksieck
  • Date Parution : 11 août 2021
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 232
  • Format : H:11 mm L:157 mm E:239 mm
  • Poids : 372gr
  • Résumé : Florian Barrière. – César, le Rubicon et le lion de Libye : note à Lucain, Bellum ciuile 1, 205-212
    Dans une célèbre comparaison animalière issue de la tradition homérique, Lucain dépeint César franchissant le Rubicon comme un lion, prêt à bondir sur un ennemi. Sur plusieurs points, le texte transmis par les manuscrits a été remis en cause dans la dernière édition de G. Luck (2009) sans que ces changements aient été commentés par la critique. Nous nous proposons d’examiner le passage en mobilisant l’ensemble des ressources possibles pour étudier le texte de Lucain : manuscrits, citations, commentaires antiques et médiévaux, éditions critiques.

    Guillaume Bonnet. – Une question d’arithmétique varronienne : ling. X 43-44
    Le traité De lingua Latina, notoirement altéré, a fait l’objet de multiples corrections pour en redresser le texte, qui, en l’état, sert mal un raisonnement complexe et bien éloigné de notre idée du discours linguistique. Jusqu’à présent, tous les éditeurs se sont accordés pour rejeter comme absurde un chiffre, uicenaria centenaria, qui vient conclure en X, 44 une illustration du processus analogique. Le présent article vise à comprendre ce chiffre, ce qui revient à le réintégrer à la démonstration dont les contours trouvent alors une nouvelle dimension.

    Michael Crawford. – Paul Diacre entre Justinien et Bologne
    L’article entend démontrer que Paul Diacre, qui écrivait à l’abbaye bénédictine du Mont-Cassin, fait preuve dans ses diverses œuvres d’une large connaissance du droit romain et d’un grand intérêt pour celui-ci. Ceci vaut non seulement pour son Epitome du lexique de Sex. Pompeius Festus (et la transmission de son texte intervient naturellement dans la discussion), mais aussi pour le texte connu sous le nom de Scholia Vallicelliana, série de notes sur les Etymologiae d’Isidore de Séville, et pour l’Historia Langobardorum, qui tous deux complètent parfois de manière significative les informations que l’on peut tirer de l’Epitome. La thèse soutenue est que Paul Diacre connaissait non seulement les Institutiones de Justinien, mais aussi le commentaire de Boèce aux Topica de Cicéron. La démonstration implique également l’étude plus générale de la connaissance des Institutiones au Moyen Âge. Elle s’attache en outre à analyser les liens existant entre le commentaire de la Règle de saint Benoît attribué à Paul (dont il est effectivement l’auteur) et les versions de ce commentaire connues sous les noms de « version de Basilius » et « version d’Hildemar ». L’image de Paul Diacre qui se dégage est celle d’un homme d’une stature intellectuelle considérable et d’une figure importante de l’ère carolingienne, bien plus que celle d’un pauvre passeur d’un savoir de seconde main.

    Vittorio Remo Danovi. – Una possibile eco neviana nel primo libro dell’Eneide
    Nel discorso rivolto da Enea ai socii dopo lo sbarco sulla costa africana (Aen. I, 198-207), il riferimento a Scilla e Cariddi, assente nel modello omerico, potrebbe costituire un’allusione a una diversa versione del racconto degli errores. L’aggiunta danielina ad Aen. I, 198, la costante connessione del superamento dei pericoli dello stretto con la tempesta che conduce gli Eneadi a Cartagine e, da ultimo, il confronto con la rotta degli esuli nella ‘piccola Eneide’ di Ovidio paiono consentire di individuare anche nei vv. 200-201, come suggerito da D’Anna per i vv. 204-206, un’eco del Bellum Poenicum.

    Bruno Helly. – L’expression du rapport aux défunts et de la parenté dans les inscriptions funéraires thessaliennes en alphabet épichorique des VIe-Ve s. av. J.-C.
    L’étude des épitaphes thessaliennes des VIe et Ve s. av. J.-C. en alphabet épichorique montre que les datifs employés pour le nom du défunt sont associés aux substantifs στάλα, μνᾶμα, μνάμειον, σᾶμα et à des verbes tels que ἔσστᾱσε, ὀνεθε̄κε ou même au simple ἔμμι. On exprimait de cette manière que l’on attribuait au défunt sa sépulture ou le monument funéraire qui la signalait. Dans ces inscriptions on a également utilisé des formules variées pour décrire les rapports de parenté avec le défunt. L’ adjectif patronymique en -αιος/ -ειος y est en revanche assez peu utilisé et on n’y trouve aucun exemple du mot κίουν ni de la formule Ἑρμάου Χθονίου, alors que ces trois éléments sont unanimement considérés comme caractéristiques du dialecte thessalien.

    Carole Hofstetter. – Différents aspects du corpus de scholies à Nicomaque de Gerasa
    Cette étude constitue une première approche du corpus de scholies à l’Introduction arithmétique de Nicomaque de Gerasa. Elle s’intéresse à deux entreprises éditoriales partielles du corpus, intitulées Scholia on Nicomachus (Scholia) et Prolégomènes à l’Introduction arithmétique (Prolegomena). À priori indépendants, les Scholia et les Prolegomena partagent un paragraphe commun composé de deux syllogismes. On présente de nouveaux témoins manuscrits des Prolegomena. Par ailleurs, l’identification de nouveaux témoins des syllogismes dans la tradition manuscrite de Nicomaque permet d’évaluer l’ampleur du phénomène de réutilisation et de compilation dans le corpus de scholies à Nicomaque durant le Moyen Âge. L’étude révèle aussi que le paragraphe initial actuellement utilisé pour identifier la recension byzantine du commentaire de Philopon à Nicomaque que l’on attribue à Isaac Argyros est également une scholie attestée dans le corpus de scholies à Nicomaque dès la seconde moitié du XIIIe siècle.

    Nathalie Libé. – Le mot κοίρανος dans l’épopée homérique
    Cet article a pour but de comprendre l’évolution sémantique de κοίρανος en fonction du contexte politique de l’épopée homérique, ainsi que les effets d’intertextualité naissant de ses différents emplois. Dans l’Iliade, le κοίρανος a pour fonction militaire de galvaniser et mettre en ordre les troupes. Il a une connotation positive car il est la marque d’une direction concertée de l’armée. Dans l’Odyssée, le κοίρανος est l’héritier d’une aristocratie guerrière qui tente de profiter de l’affaiblissement de l’ἄναξ pour établir un pouvoir usurpateur. Sa connotation est négative car Ulysse veut régner en roi incontesté et refuse de partager le pouvoir.

    Pierre Ragot. – Histoire du verbe grec ΑΓΗΛΑΤΕΙΝ à l’interface entre dérivation, incorporation et composition
    Dans le présent article, on montre que le verbe ἁγηλατέω est un dénominatif à suffixe zéro issu du composé agentif *ἁγηλάτης et qu’en dépit du lien sémantique qui le rattache à la périphrase ἄγος ἐλαύνειν, il signifie toujours « chasser quelqu’un comme sacrilège » et non « chasser un sacrilège ». La rétrogradation syntaxique du premier terme du composé en position de complément circonstanciel et la promotion d’un autre terme en position de complément d’objet direct, que l’on peut considérer comme un fait d’incorporation nominale, s’expliquent probablement par l’obscurcissement de la frontière morphologique entre les deux membres du composé, ce qui invite à voir dans ἁγ- non pas une forme du neutre sigmatique ἅγ-ος, mais une trace de l’ancien nom-racine.

    Florian Réveilhac. – Le nom mythique Μαρδύλας et grec μερδ-, ἀμερδ- et σμερδ-
    Cet article reprend le dossier de Μαρδύλας, nom employé dans un mythe sur la fondation de l’oracle de Dodone pour désigner le berger voleur de troupeau qui a tenté d’abattre le chêne oraculaire. Après avoir écarté différentes hypothèses quant à sa formation, notamment celle d’une origine non grecque, il est proposé d’en faire un composé de rection verbale comportant au premier membre le radical de μέρδει · κωλύει, βλάπτει (Hsch.), après traitement dialectal de /er/ en /ar/, et celui de ὕλη au second. Μαρδύλας serait alors un nom parlant ayant le sens de « Qui nuit au bois ». Alors que μέρδει est généralement rapproché de ἀμέρδω (< i.-e. *h2merd-), il est également plausible de le rattacher à la racine *smerd- « faire du mal », attestée dans les adjectifs σμερδνός et σμερδαλέος. Dans une dernière section est examiné le petit groupe d’anthroponymes formés sur μερδ- et σμερδ-, mais aussi ceux reposant sur σμορδ-.
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