Romances sans paroles

Symetrie - EAN : 9790231808551
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Édition papier

EAN : 9790231808551

Paru le : 5 janv. 2021

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  • EAN13 : 9790231808551
  • Réf. éditeur : SYM-0855-1
  • Editeur : Symetrie
  • Date Parution : 5 janv. 2021
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 28
  • Format : H:297 mm L:210 mm E:3 mm
  • Poids : 100gr
  • Résumé : Recueil poétique publié pour la première fois en 1874, les Romances sans paroles de Verlaine ont inspiré à Charles Bordes quatre mélodies qui comptent parmi les plus marquantes de son œuvre pour voix et piano. Deux d’entre elles ont été créées en concert avec orchestre : Sur un vieil air et Dansons la gigue. Bien que composées à cinq ans d’intervalle, elles s’inscrivent dans un même projet de « mélodies sur des thèmes donnés », thèmes que le compositeur développe dans la partie d’accompagnement. Bordes introduit ainsi dans ces mélodies une dimension intertextuelle entre poésie et musique : pour Sur un vieil air, il imagine que l’« air bien vieux » égrené sous la « main frêle » du poème n’est autre que la célèbre romance Plaisir d’amour de Martini, composée un siècle plus tôt. Pour la mise en musique du premier poème de Streets, que Verlaine indique avoir écrit dans le quartier de Soho à Londres, il choisit l’air britannique The Keel Row, dont les accents viennent ponctuer ironiquement le refrain de la mélodie Dansons la gigue.

    Les deux autres pièces du cahier, écrites pour voix et piano, sont vraisemblablement contemporaines des Paysages tristes (1886), cycle consacré aux Poèmes saturniens. La déception amoureuse s’y exprime tantôt sur le mode de l’abattement, que caractérisent un tempo très lent et une grande économie de moyens dans Ô triste, triste était mon âme, tantôt par le désespoir né du souvenir et de la séparation, que Bordes dépeint dans une agitation musicale croissante, culminant sur le « hélas » final de Spleen.

    Jean-François Rouchon
  • Biographie : Lorsqu’il est question de citer le nom des grands musiciens français de la Belle Époque, celui de Charles Bordes ne s’impose pas aujourd’hui avec évidence. Ce compositeur né en Touraine en 1863 occupe pourtant une place très importante dans le milieu musical parisien au tournant du xxe siècle. Benjamin des élèves de la « bande à Franck », maître de chapelle à Nogent-sur-Marne dès 1887, il se fait remarquer pour ses travaux de collectage de la tradition musicale basque réalisés dans le cadre d’une mission confiée par le ministère de l’Instruction publique.

    Mais c’est avec sa prise de fonction à la tête des chœurs de l’église Saint-Gervais en 1890 qu’il acquiert une importante notoriété. Pionnier de la redécouverte du répertoire polyphonique de la Renaissance et de la musique baroque française, il devient un véritable entrepreneur de concerts, ardent défenseur d’un répertoire alors délaissé qu’il programme lors de très nombreux événements à Paris, en province et à l’étranger à la tête de son ensemble vocal.

    En 1894, il s’associe à Alexandre Guilmant et Vincent d’Indy pour fonder la Schola cantorum, école de musique alors pensée comme une alternative au Conservatoire de Paris, qui revendique un enseignement moins tourné vers la virtuosité et qui plaide pour une formation plus complète des musiciens. Jusqu’en 1902 et l’emménagement de l’institution dans ses nouveaux locaux de la rue Saint-Jacques, il est la véritable cheville ouvrière de la Schola et y garde une place centrale avant d’être victime, l’année de son quarantième anniversaire, d’une attaque d’hémiplégie. Très diminué, Bordes s’installe alors à Montpellier, où il fonde une schola régionale et développe de nouveaux projets musicaux jusqu’à sa mort en 1909.

    Dans cette existence débordante d’activités, le compo­siteur trouve ça et là un peu de temps pour constituer une œuvre largement tournée vers le répertoire vocal. N’ayant jamais fréquenté les classes du Conservatoire de Paris, il s’appuie sur la Société nationale de musique et ses propres réseaux de concerts pour faire découvrir ses compositions au public. Il fonde également l’Édition mutuelle, entreprise collaborative, dans le but de permettre la publication de ses œuvres et de celles des compositeurs proches de la Schola.

    Bordes rencontre ses principaux succès dans le domaine de la mélodie. Pionnier – avec Claude Debussy – de la mise en musique des poèmes de Verlaine, il ­compose quelque 37 pièces vocales avec accompagnement de piano ou d’orchestre dont la critique a fréquemment souligné les mérites. Un article du Figaro paru en décembre 1909 évoque ainsi des « mélodies empreintes d’une grâce qui n’appartenait qu’à lui, où l’harmonisation la plus ingénieuse s’unit au caprice rythmique le plus séduisant ». L’originalité des choix poétiques, l’importante place laissée à l’expérimentation, la personnalité du langage musical de Bordes font de ces pièces un corpus remarquable à une époque où le genre de la
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