SAINTE ANNE EST UNE SORCIÈRE ET AUTRES ESSAIS

Droz - EAN : 9782600005265
WIRTH JEAN
Édition papier

EAN : 9782600005265

Paru le : 24 nov. 2003

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  • EAN13 : 9782600005265
  • Collection : TITRE COURANT
  • Editeur : Droz
  • Date Parution : 24 nov. 2003
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 304
  • Format : H:189 mm L:123 mm E:20 mm
  • Poids : 310gr
  • Interdit de retour : Retour interdit
  • Résumé : Y avait-il de véritables athées au temps de Rabelais? Les chrétiens de la fin du Moyen Age considéraient-ils sainte Anne comme une sorcière? C’est ce que se demande Jean Wirth dans ce livre, composé de six essais d’histoire religieuse qui entendent revisiter le concept de croyance à la Renaissance.
    Les chrétiens de la fin du Moyen Age considéraient-ils sainte Anne, la mère de la Vierge, comme une sorcière? Y avait-il de véritables athées au temps de Rabelais? La destruction des images saintes par la Réforme a-t-elle vraiment traumatisé les croyants? Pour répondre à ces questions, Jean Wirth réfute les facilités d’une histoire des mentalités et de l’imaginaire qui réduit les hommes du passé aux produits d’un conditionnement religieux dont nous nous serions progressivement dégagés. Il y substitue une sémantique historique qui traque le changement de signification des concepts derrière l’identité trompeuse des mots. D’un essai à l’autre, les notions dont se sert l’historien pour comprendre le passé, à commencer par celles de croyance ou de religion, perdent leur évidence et apparaissent elles-mêmes comme historiquement datées. Le terme de «croyance» n’a pas de véritable équivalent dans les langues médiévales et celui de «religion» y désigne normalement le mode de vie des clercs réguliers. Rien ne traduit mieux le succès de la Réforme et de la Contre-Réforme que le bouleversement du vocabulaire dont l’usage actuel est issu : le sens moderne de «croyance» et de «religion» apparaît lorsqu’il devient possible et même nécessaire de choisir entre des Eglises rivales. Il enregistre un changement social. Il est donc assez paradoxal d’expliquer le comportement des hommes du Moyen Age et même de ceux qui ont fait la Réforme par des croyances. Le procédé est commode, en ce qu’il permet d’assimiler la créativité en matière religieuse à une attitude passive, comme si les religions venaient du ciel.
  • Biographie : Historien de l’art, Jean Wirth (1947-) est professeur honoraire de l’Université de Genève. Auteurs de nombreux ouvrages, ses recherches se concentrent sur l’histoire et l’art du Moyen Âge.
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