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Scène de Néris et Phaon extrait de Sapho (conducteur A3)
Symetrie - EAN : 9790231808902
Édition papier
EAN : 9790231808902
Paru le : 12 févr. 2024
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- EAN13 : 9790231808902
- Réf. éditeur : SYM-890-2
- Editeur : Symetrie
- Date Parution : 12 févr. 2024
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 38
- Format : H:420 mm L:297 mm E:5 mm
- Poids : 200gr
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Résumé :
L’opéra Sapho d’Antoine Reicha fut créé le 16 décembre 1822 à l’Académie royale de musique à Paris et rejoué onze fois jusqu’au 12 mai de l’année suivante. Nous ne connaissons aucune autre représentation de cette œuvre.
L’action de l’opéra se passe en Sicile. Phaon, ayant délaissé son amante, la poétesse Sapho, veut épouser la jeune Néris, mais il éprouve toujours des remords à être infidèle. Néris le rassure et les deux amants se rendent à l’autel pour consacrer leur mariage. À ce moment, Sapho arrive sur l’île, mais elle est empêchée de débarquer par une bande de pirates. Enfin, émus par les chants de Sapho, les pirates la relâchent. Le prêtre de Junon est sur le point de bénir les noces quand Sapho survient. La cérémonie est interrompue et chacun se sauve. Sapho retrouve Phaon au bord de la mer et le séduit grâce à sa lyre. Voyant Phaon partir avec Sapho, Néris s’évanouit. Phaon hésite ensuite et se détourne de Sapho. Elle le maudit et se précipite dans la mer en se jetant du haut de la falaise. Un orage violent se forme et on voit le dieu Apollon recevoir Sapho comme dixième muse. Le prêtre, interprétant cela comme un geste de réconciliation, marie enfin Néris et Phaon.
Les mélomanes de l’époque, connaissant l’histoire « classique » de Sapho, auraient remarqué quelques changements, tels que l’apothéose de Sapho en Sicile, plutôt que sa mort à Leucade. On peut parler du romantisme de l’œuvre, dont un exemple est l’utilisation de couleur locale : Reicha inclut une barcarolle et une sicilienne (particulièrement appropriée !) pour évoquer la Méditerranée. Trait romantique également, on remarque de multiples chœurs, actifs dans l’intrigue. Parfois, les paroles du personnage Sapho sont des chansons qu’elle compose, comme pour les pirates, mais c’est, bien sûr, la musique de Reicha. Peut-on donc considérer cet opéra comme, en partie, rendant hommage à la musique ? On se rappelle l’œuvre de François Truffaut, La Nuit américaine, un film sur le tournage d’un film. La relation entre la vraie Sapho historique et le personnage Sapho de notre opéra devient même plus compliquée quand d’abord Sapho, puis en réponse Phaon, chante une paraphrase en français de la première strophe d’un poème de la vraie Sapho, celui qui commence par « φαίνεταί μοι κῆνος ἴσος θέοισιν » (« Il me semble égal aux dieux »). Une grande partie du public de 1822 aurait connu ce poème en grec, ainsi que la traduction en latin de Catulle : ils se seraient dit « Sapho chante le poème de Sapho ! ». Moment extraordinaire dans cette œuvre !
D’un point de vue social, Sapho ne fut pas un succès. Les critiques étaient pour la plupart peu enthousiastes. Celui du quotidien Le Réveil doutait que le public soit attiré par une vieille dame courant après son amant infidèle. Dans ses écrits autobiographiques, Reicha pense que le moment n’é -
Biographie :
Antoine Reicha (aussi connu comme Antonín Rejcha ou Anton Reicha) est né à Prague en 1770. Dès l’âge de dix ans, il est éduqué par son oncle, le compositeur Josef Reicha, qui lui enseigne le violon et la flûte. En 1785, la famille déménage à Bonn où Antoine se lie d’amitié avec Ludwig van Beethoven. De 1794 à 1799, Reicha enseigne la composition et le piano à Hambourg, puis passe deux années à Paris où il espère se faire une réputation de compositeur dramatique – entreprise qui ne rencontrera pas le succès escompté. En 1801, il s’établit à Vienne et y retrouve Beethoven. Reicha retourne ensuite à Paris en 1808, où il restera jusqu’à sa mort en 1836. En 1818, il est nommé professeur de fugue et de contrepoint au Conservatoire de Paris. Cette même année, Reicha épouse Virginie Énaust qui lui donnera deux filles. Le compositeur se fait naturaliser français en 1829. En 1835, il est nommé au siège de Boieldieu à l’Académie française.
Il semble que Reicha fut très apprécié du grand public ainsi que par ses élèves, parmi lesquels on compte Berlioz, Franck, Liszt, Gounod et Onslow. Ses compositions embrassent les principales formes musicales. Il fut aussi l’auteur d’ouvrages théoriques importants. Reicha disait lui-même qu’il cherchait toujours quelque chose de nouveau – ce trait se manifeste notamment par l’utilisation de mesures composées, telles que 5/8 ou 7/4, la composition d’œuvres bitonales ou polyrythmiques, ou encore l’utilisation expérimentale des quarts de ton. Une grande partie des œuvres de Reicha resta inédite du vivant du compositeur (celui-ci répugnait notamment à organiser des concerts pour faire jouer sa musique). La plupart de ses œuvres tombèrent donc dans l’oubli après sa mort et c’est seulement depuis les trente dernières années que nous commençons à les redécouvrir.