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Sinfonie für Klavier and Orchester op. 61 – Musik für Orchester une eine Baritonstimme op.60
Kmi Forum Voix - EAN : 3770000274042
Édition papier
EAN : 3770000274042
Paru le : 9 oct. 2014
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- EAN13 : 3770000274042
- Réf. éditeur : KMI-04
- Editeur : Kmi Forum Voix
- Date Parution : 9 oct. 2014
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : M
- Nombre de pages : 20
- Format : H:125 mm L:138 mm E:10 mm
- Poids : 103gr
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Résumé :
Les œuvres figurant sur le présent enregistrement datent toutes deux de 1932, à une époque où Toch est au sommet de ses moyens, et quelques mois avant la prise de pouvoir par le nazisme. En 1940, le Dictionnaire des Juifs dans la musique définira le compositeur en ces termes : « Toch exerça une grande influence jusqu’en 1933 comme compositeur “des plus progressistes” ». Dans l’intervalle, ce dernier avait rejoint les États-Unis.
La Musique pour orchestre et baryton op. 60 est écrite sur un poème « Dieu, mon voisin » du jeune Rainer Maria Rilke, extrait de son Livre d’heures (1899-1905) et fortement imprégné de religiosité. Toch y exprime toute sa sensibilité spirituelle. Mais l’œuvre est également remarquable par sa forme et les moyens d’expression employés. Toch divise le poème en trois parties, et la voix, qui tantôt chuchote, tantôt proclame avec force la proximité du poète avec Dieu, le fait le plus souvent a capella, tel un exercice spirituel monacal évitant la distraction sensuelle du son de l’orchestre. Ce dernier n’intervient que pour établir le climat nécessaire à l’intimité de la prière, ou comme interlude (3e mouvement ), et ne se déploie dans toute sa puissance que dans la transe finale célébrant la grandeur de Dieu. L’œuvre fut créée l’année de sa composition à l’Opéra d’État Unter den Linden sous la direction d’Erich Kleiber.
La Symphonie pour piano et orchestre op. 61, sous-titrée Deuxième Concerto pour piano, relève quant à elle du genre de la symphonie concertante classique, avec sa construction en quatre mouvements. Tout y révèle la supériorité d’un maître, qu’il s’agisse des couleurs sonores, de la diversités des atmosphères, de la complexité d’un contrepoint malgré tout très lisible. Le premier mouvement est fortement comparable dans sa structure à la forme sonate des symphonies classiques. Le second est un scherzo éprouvant la virtuosité de l’orchestre et du soliste. L’adagio poétique est en trois parties, séparant le piano et l’orchestre comme la voix et l’orchestre avaient pu l’être dans l’œuvre précédente. Le finale enfin est d’une forme très hétérogène, dans laquelle le matériau thématique introductif, traité dans l’esprit « motorique » de bien des œuvres de l’époque, est développé en plusieurs épisodes en apparence sans relations avec les autres, pour culminer en une chute vers l’abîme fortement prémonitoire. -
Biographie :
À la fin de sa vie, Ernst Toch (1887-1964) se plaignait amèrement d’être « le plus oublié des compositeurs du xxe siècle ». Il est vrai que l’exil que lui imposa dès 1933 l’arrivée du nazisme au pouvoir porta un coup d’arrêt à l’élan qui le portait depuis ses plus jeunes années. Autodidacte, cet autrichien fut en effet un compositeur prodige : à l’âge de 17 ans, son catalogue ne comptait pas moins de sept quatuors à cordes. S’il avait commencé des études d’harmonie et de contrepoint à l’Académie de musique de Vienne – notamment avec Robert Fuchs – dès 1902, la mort de son père l’obligea à quitter cette institution, faute de moyens pour financer ses études.
Ce n’est qu’en remportant en 1909, avec sa Symphonie de chambre, le prix Mozart pour jeunes compositeurs de la Ville de Francfort-sur-le-Main, consistant en une bourse pour étudier au conservatoire du docteur Hoch de cette ville, où il eut Paul Hindemith pour condisciple, qu’il put enfin recevoir une formation musicale complète.
Les années vingt consacrent en Toch l’un des compositeurs d’avant–garde les plus créatifs. Ses œuvres sont présentées dans les festivals de musique contemporaine au côté de celles de Schoenberg, Webern, Berg, Hindemith, Bártok ou Stravinski. En 1927, son opéra de chambre La Princesse et le petit pois est joué au Festival de Baden-Baden parallèlement au Mahagonny Songspiel de Weill, Hin und Zurück de Hindemith, et L’Enlèvement d’Europe de Milhaud. Ses œuvres sont dirigées par les baguettes prestigieuses d’Erich Kleiber, Otto Klemperer, Hermann Scherchen, Wilhelm Steinberg ou Wilhelm Furtwängler. Son Concerto pour piano est créé par Walter Gieseking, qui le jouera régulièrement dans ses concerts en Allemagne et dans les capitales européennes, pour l’évacuer de son répertoire dès l’arrivée des nazis au pouvoir.
Bien que totalement en phase avec son époque, le propos de Toch n’est pas de bouleverser les fondements de la musique occidentale comme Schoenberg et ses disciples le feront. Il n’en subira pas plus l’influence que celle de Gustav Mahler, ayant reçu sa formation musicale en Allemagne, ce qui fait de lui un compositeur autrichien totalement atypique, qui, dès le début des années vingt, comptera avec Hindemith – qu’il rejoint en 1922 au Festival de Donaueschingen – comme l’un des fondateurs de la Nouvelle Objectivité, forme allemande d’un néo-clacissisme se démarquant du post-romantisme mourant ou de la subjectivité expressionniste. Comme le signale Michael Haas, Toch est ainsi un « traditionnaliste moderne ».