Sonate en fa majeur

Symetrie - EAN : 9790231807783
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Édition papier

EAN : 9790231807783

Paru le : 15 déc. 2014

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  • EAN13 : 9790231807783
  • Réf. éditeur : SYM-0778-3
  • Editeur : Symetrie
  • Date Parution : 15 déc. 2014
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 14
  • Format : H:297 mm L:210 mm E:3 mm
  • Poids : 65gr
  • Résumé : Cette édition de La Pastorale se fonde sur la seule source existante, à savoir le manuscrit Ms 12061 de la Bibliothèque nationale de France. L’œuvre fut probablement composée autour de 1800. La tonalité principale, fa majeur, respecte la convention de l’époque pour une œuvre intitulée « pastorale ». Sur la première page de la source, Reicha précise « sonate facile ». Il s’agit en fait d’une sonate en miniature dont les cinq mouvements s’enchaînent de façon continue.

    Les premier, troisième et dernier mouvements ont un tempo vif, chacun traitant le rythme à 6/8 d’une manière différente. Deux mouvements lents en 2/4 les séparent, un adagio et un andante de seulement cinq mesures. Si en écrivant cette sonate, Reicha a clairement eu la volonté de faire une œuvre facile du point de vue pianistique, il ne se prive pas en revanche d’y insérer des modulations abruptes et surprenantes, comme aux mesures 58 à 61 du premier mouvement, par exemple, où l’on passe, sans harmonies transitoires, de si majeur à sol majeur suivi de mi bémol majeur, le tout sur des accords de quinte sans tierce, ce qui renforce encore le caractère rustique de ce mouvement.

    Le troisième mouvement est un allegretto presque entièrement construit sur un rythme pointé rapide dans lequel toutes les notes sont marquées par le ­symbole que l’on appelle de nos jours staccatissimo. Il est cependant probable qu’à cette époque celui-ci n’indiquait pas exactement la force du staccatissimo telle qu’on la conçoit aujourd’hui. Comme le dit le musicologue Maurice Hinson : « Le symbole en forme de clou, chez Haydn, indique tout type de staccato ou un accent, ou combinaison des deux. Il ne signifie pas un staccatissimo comme l’utilise Beethoven dans ses dernières œuvres. » Nous conseillons donc à l’interprète de penser à un staccato accentué, plutôt qu’à un réel staccatissimo.

    Michael Bulley
  • Biographie : Antoine Reicha (aussi connu comme Antonín Rejcha ou Anton Reicha) est né à Prague en 1770. Dès l’âge de dix ans, il est éduqué par son oncle, le compositeur Josef Reicha, qui lui enseigne le violon et la flûte. En 1785, la famille déménage à Bonn où Antoine se lie d’amitié avec Ludwig van Beethoven. De 1794 à 1799, Reicha enseigne la composition et le piano à Hambourg, puis passe deux années à Paris où il espère se faire une réputation de compositeur dramatique – entreprise qui ne rencontrera pas le succès escompté. En 1801, il s’établit à Vienne et y retrouve Beethoven. Reicha retourne ensuite à Paris en 1808, où il restera jusqu’à sa mort en 1836. En 1818, il est nommé professeur de fugue et de contrepoint au Conservatoire de Paris. Cette même année, Reicha épouse Virginie Énaust qui lui donnera deux filles. Le compositeur se fait naturaliser français en 1829. En 1835, il est nommé au siège de Boieldieu à l’Académie française.

    Il semble que Reicha fut très apprécié du grand public ainsi que par ses élèves, parmi lesquels on compte Berlioz, Franck, Liszt, Gounod et Onslow. Ses compositions embrassent les principales formes musicales. Il fut aussi l’auteur d’ouvrages théoriques importants. Reicha disait lui-même qu’il cherchait toujours quelque chose de nouveau – ce trait se manifeste notamment par l’utilisation de mesures composées, telles que 5/8 ou 7/4, la composition d’œuvres bitonales ou polyrythmiques, ou encore l’utilisation expérimentale des quarts de ton. Une grande partie des œuvres de Reicha resta inédite du vivant du compositeur (celui-ci répugnait notamment à organiser des concerts pour faire jouer sa musique). La plupart de ses œuvres tombèrent donc dans l’oubli après sa mort et c’est seulement depuis les trente dernières années que nous commençons à les redécouvrir.
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