Sonate en fa, pour piano

Symetrie - EAN : 9792023187653
REICHA ANTONIN
Édition papier

EAN : 9792023187653

Paru le : 1 nov. 2014

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  • EAN13 : 9792023187653
  • Réf. éditeur : SYM-765
  • Editeur : Symetrie
  • Date Parution : 1 nov. 2014
  • Disponibilite : Epuisé
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 20
  • Format : H:297 mm L:210 mm E:4 mm
  • Poids : 95gr
  • Résumé : La présente édition de la Sonate en fa s’appuie, pour les deux premiers mouvements, sur la seule source existante, le manuscrit Ms 2501 de la Bibliothèque nationale de France. À la fin du deuxième mouvement, le manuscrit précise « Segue rondeau », mais la partition ne comporte aucun rondeau. Il n’existe que deux rondeaux en fa pour piano de Reicha, ceux des manuscrits Ms 12087 (1) et (2) de la Bibliothèque nationale de France. Nous proposons le premier d’entre eux comme finale de la présente sonate.
    Cette œuvre simple et élégante fut composée en 1800, trois ans avant les Grandes Sonates pour piano pleines de passionnants contrastes et de tournures romantiques.
    Le premier mouvement consiste en un thème tiré de La Flûte enchantée de Mozart, suivi de quatre variations. Reicha n’est pas le seul compositeur de cette époque à emprunter des thèmes aux opéras de Mozart. On pense notamment à Beethoven et ses variations sur Là ci darem la mano extrait de Don Giovanni. Dans une note au bas de la première page du manuscrit, Reicha conseille à l’interprète d’exécuter toutes les variations dans le même esprit que le thème. Vingt ans plus tard, Reicha analysera la structure rythmique de ce même thème dans le deuxième volume de son Traité de haute composition musicale.
    Le deuxième mouvement est un Menuet et Trio, composé dans le style de ceux des sonates pour piano de Haydn. Reicha avait étudié avec celui-ci et admirait profondément sa musique. Il aimait également les blagues musicales et peut-être s’amuse-t-il ici à aller à l’encontre de la pratique de son maître en écrivant le menuet en fa mineur et le trio en fa majeur, la tonalité principale de l’œuvre.
    Le dernier mouvement, un rondeau en 6/8, qui n’est peut-être pas le finale envisagé par Reicha, correspond bien au style classique des mouvements précédents. Reicha fut-il influencé par le rondeau en 6/8 qui termine la Sonate en ré K 311 de Mozart ? Le motif principal, avec ses appoggiatures qui lui donnent de l’élan, ressemble bien au rondeau du compositeur viennois.
  • Biographie : Antoine Reicha (aussi connu comme Antonín Rejcha ou Anton Reicha) est né à Prague en 1770. Dès l’âge de dix ans, il est éduqué par son oncle, le compositeur Josef Reicha, qui lui enseigne le violon et la flûte. En 1785, la famille déménage à Bonn où Antoine se lie d’amitié avec Ludwig van Beethoven. De 1794 à 1799, Reicha enseigne la composition et le piano à Hambourg, puis passe deux années à Paris où il espère se faire une réputation de compositeur dramatique – entreprise qui ne rencontrera pas le succès escompté. En 1801, il s’établit à Vienne et y retrouve Beethoven. Reicha retourne ensuite à Paris en 1808, où il restera jusqu’à sa mort en 1836. En 1818, il est nommé professeur de fugue et de contrepoint au Conservatoire de Paris. Cette même année, Reicha épouse Virginie Énaust qui lui donnera deux filles. Le compositeur se fait naturaliser français en 1829. En 1835, il est nommé au siège de Boieldieu à l’Académie française.
    Il semble que Reicha fut très apprécié du grand public ainsi que par ses élèves, parmi lesquels on compte Berlioz, Franck, Liszt, Gounod et Onslow.
    Ses compositions embrassent les principales formes musicales. Il fut aussi l’auteur d’ouvrages théoriques importants. Reicha disait lui-même qu’il cherchait toujours quelque chose de nouveau – ce trait se manifeste notamment par l’utilisation de mesures composées, telles que 5/8 ou 7/4, la composition d’œuvres bitonales ou polyrythmiques, ou encore l’utilisation expérimentale des quarts de ton. Une grande partie des œuvres de Reicha resta inédite du vivant du compositeur (celui-ci répugnait notamment à organiser des concerts pour faire jouer sa musique). La plupart de ses œuvres tombèrent donc dans l’oubli après sa mort et c’est seulement depuis les trente dernières années que nous commençons à les redécouvrir.
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