Sonate en mi majeur op. 46, n° 3

Symetrie - EAN : 9790231808285
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Édition papier

EAN : 9790231808285

Paru le : 1 déc. 2016

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  • EAN13 : 9790231808285
  • Réf. éditeur : SYM-0828-5
  • Editeur : Symetrie
  • Date Parution : 1 déc. 2016
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 32
  • Format : H:297 mm L:210 mm E:5 mm
  • Poids : 130gr
  • Résumé : Cette édition de la Sonate en mi majeur op. 46, no 3 se fonde sur celle des Trois Sonates pour le Pianoforte publiée en 1804 par Breitkopf & Härtel. Hormis le troisième mouvement de la deuxième sonate, que l’on trouve dans divers recueils de musique pour piano, ces sonates ne furent jamais rééditées. Nous n’avions jusqu’alors, malgré de nombreuses recherches, trouvé aucun exemplaire de cette édition Breitkopf & Härtel et, aucun manuscrit n’étant parvenu jusqu’à nous, l’œuvre nous semblait définitivement perdue avant que, indépendamment et presque simultanément, Herbert Schneider et Henrik Löwenmark nous informent qu’un exemplaire de l’édition de 1804 était conservé au conservatoire royal de musique de Bruxelles.

    Malgré leur numéro d’opus et la date de publication par Breitkopf & Härtel, les trois sonates de ce recueil furent très probablement composées au milieu des années 1790. Leur style les place en effet avant les trois Grandes Sonates de 1803-1804, alors même que Reicha résidait encore à Hambourg. Il semble probable qu’il s’agisse des « trois sonates pour pianoforte solo » que le compositeur mentionne dans une lettre adressée en 1797 à la maison d’édition Artaria. Composées alors que Reicha avait environ 25 ans, ces trois sonates op. 46 sont relativement courtes et toutes structurées en trois mouvements (vif-lent-vif). Elles développent un style d’écriture proche de celui des dernières sonates pour piano de Haydn, compositeur que Reicha admirait particulièrement.

    Bien que l’influence du classicisme viennois soit ici évidente, on trouve déjà dans cet opus toutes les techniques personnelles que le compositeur développera dans ses œuvres ultérieures, comme le remarque Henrik Löwenmark : « [Ces sonates contiennent] de nombreux détails très typiques de Reicha, révélateurs des rouages d’un esprit vraiment différent : des textures originales, des déviations harmoniques surprenantes, des ruptures abruptes dans la séquence de la musique, des changements de direction rapides et sans préparation. »

    Et le pianiste suédois de poursuivre : « Reicha suit à la fois les traces de ses précurseurs tout en jouant avec la tradition de manière délibérée et individuelle, comme s’il voulait démontrer que les choses peuvent se faire autrement – il n’était pas un simple épigone et ses œuvres portent toujours l’impression unique de sa personnalité. »

    Michael Bulley
  • Biographie : Antoine Reicha (aussi connu comme Antonín Rejcha ou Anton Reicha) est né à Prague en 1770. Dès l’âge de dix ans, il est éduqué par son oncle, le compositeur Josef Reicha, qui lui enseigne le violon et la flûte. En 1785, la famille déménage à Bonn où Antoine se lie d’amitié avec Ludwig van Beethoven. De 1794 à 1799, Reicha enseigne la composition et le piano à Hambourg, puis passe deux années à Paris où il espère se faire une réputation de compositeur dramatique – entreprise qui ne rencontrera pas le succès escompté. En 1801, il s’établit à Vienne et y retrouve Beethoven. Reicha retourne ensuite à Paris en 1808, où il restera jusqu’à sa mort en 1836. En 1818, il est nommé professeur de fugue et de contrepoint au Conservatoire de Paris. Cette même année, Reicha épouse Virginie Énaust qui lui donnera deux filles. Le compositeur se fait naturaliser français en 1829. En 1835, il est nommé au siège de Boieldieu à l’Académie française.

    Il semble que Reicha fut très apprécié du grand public ainsi que par ses élèves, parmi lesquels on compte Berlioz, Franck, Liszt, Gounod et Onslow. Ses compositions embrassent les principales formes musicales. Il fut aussi l’auteur d’ouvrages théoriques importants. Reicha disait lui-même qu’il cherchait toujours quelque chose de nouveau – ce trait se manifeste notamment par l’utilisation de mesures composées, telles que 5/8 ou 7/4, la composition d’œuvres bitonales ou polyrythmiques, ou encore l’utilisation expérimentale des quarts de ton. Une grande partie des œuvres de Reicha resta inédite du vivant du compositeur (celui-ci répugnait notamment à organiser des concerts pour faire jouer sa musique). La plupart de ses œuvres tombèrent donc dans l’oubli après sa mort et c’est seulement depuis les trente dernières années que nous commençons à les redécouvrir.
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