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Sonate pour piano n° 21
Symetrie - EAN : 9782364852747
Édition papier
EAN : 9782364852747
Paru le : 23 mai 2024
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- EAN13 : 9782364852747
- Réf. éditeur : SYM-274-7
- Editeur : Symetrie
- Date Parution : 23 mai 2024
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 56
- Format : H:297 mm L:210 mm E:4 mm
- Poids : 165gr
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Résumé :
À l’issue d’une longue période d’un silence alors ressenti comme nécessaire, Greif revient à la composition un peu plus de trois ans avant l’écriture de cette Sonate en 1994 achevée en tout juste un mois. Elle fait donc partie de la production des dernières années de création.
Très attentif quant au choix des titres pour ses œuvres, Greif semble s’être interrogé sur les divers sens accordés au mot « codex ». Ce terme porte, à l’instar de l’œuvre, plusieurs strates de compréhension, notamment comme un recueil de formules, voire un traité ou encore un texte de référence. Ainsi, l’œuvre peut être perçue comme le « livre du Maître » ou du « Seigneur » en référence aux Saintes Écritures, mais aussi comme le « livre de l’auteur » lui-même, le recueil où il concentre sa parole et délivre la quintessence de son art ; ce qui ne serait alors pas sans rappeler les codex de Léonard de Vinci par exemple. À l’image du Quintette « Le Dit du monde », op. 307, composé deux ans plus tard, ce codex musical pourrait être considéré comme « Le Dit d’Olivier Greif ». L’œuvre partage, en outre, la référence intertextuelle au Zohar avec la première version de la Sonate de Requiem pour violoncelle et piano (1979) et une autre plus ténue avec le quintette précédemment mentionné. Citation qui reste, au regard de la récurrence de bien d’autres, relativement rare au sein du répertoire greifien.
Non content d’attribuer le terme « Codex » en guise de titre, affichant ainsi clairement le caractère codé et a fortiori sibyllin de l’œuvre, Greif est allé jusqu’à le tisser au sein de sa trame musicale en basant son premier mouvement sur le motif mélodique issu de la correspondance lettres-notes comme en témoignent les mots inscrits en dessous du premier système de la première page : C-A-N-C-E-R C-O-D-E-X D-O-M-I-N-I. Un procédé, du reste, loin de lui être étranger puisqu’il se retrouve dans un certain nombre d’autres œuvres pour piano. Greif appréciait effectivement faire le portrait musical de certains de ses amis en usant de cette pratique ; concept de portrait qui, dépassant la simple correspondance alphabétique, trouve son apogée dans le cycle « radical et irréductible » des Portraits et apparitions, op. 359. Mais l’apparition principale infusant tout ce « livre sonore codé » est bien plus funeste : immergé dans la tonalité de mi bémol mineur que le compositeur Benoît Menut identifie comme représentatif de la mort et symbole de la déploration chez Greif, c’est le cancer qui vint insidieusement surprendre l’auteur tout juste trois mois avant la composition de cette Sonate qui se reflète ici, lui aussi tissé dans la trame harmonique. -
Biographie :
Né à Paris, le 3 janvier 1950, Olivier Greif accomplit des études musicales précoces. D’abord initié par Lucette Descaves et Yvonne Desportes, il entre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris à dix ans. Il y est l’élève de Marcel Bitsch (solfège), Lucette Descaves (piano), Geneviève Joy (déchiffrage), Jean Hubeau (musique de chambre), Tony Aubin (composition, prix en 1967), Robert Blot (direction d’orchestre) et Marius Constant (orchestration).
En 1969, il part pour les États-Unis. À New York, il complète ses études de composition auprès de Luciano Berio, alors professeur à la Juilliard School. L’année suivante, il est son assistant pour la création de son œuvre Opera à l’Opéra de Santa Fé au Nouveau-Mexique.
Sa double carrière de compositeur et de pianiste concertiste l’amène à se produire dans de nombreux pays d’Europe ainsi qu’aux États-Unis et au Japon.
Durant les années 1970, Olivier Greif enseigne la composition, l’analyse et la musique de chambre à l’Académie-Festival des Arcs, dont il assurera la direction artistique de 1983 à 1986. En 1978 et 1979, il enseigne également à Annecy dans le cadre des Pâques musicales. L’Opéra de Paris lui commande alors l’opéra de chambre Nô qui est créé en 1981 au Centre Georges Pompidou en co-production avec l’Ircam et le Festival d’Automne.
En 1976, il s’engage dans une recherche spirituelle qui durera plus de 20 ans. Cette démarche le conduit à suspendre sa création musicale pendant une dizaine d’années, à l’exception de nombreux arrangements polyphoniques sur des chants dévotionnels indiens.
À partir de 1990, il reprend peu à peu sa carrière de pianiste concertiste et son activité de compositeur, avec une intensité croissante jusqu’à sa mort survenue subitement le 13 mai 2000 à Paris.
Cette période a été marquée par d’importantes commandes de Radio France et de différents festivals étrangers ou français (Kuhmo, Varsovie, Berlin, Deauville, Cordes-sur-Ciel, La Prée) et de nombreux engagements en tant qu’interprète. Profond et brillant, il était aussi un conférencier recherché et l’invité privilégié d’émissions radiophoniques.
Olivier Greif laisse plus d’une centaine de partitions, répertoriées à partir de 1961 (il avait alors onze ans). Il a composé avec prédilection des œuvres pour piano seul (dont la Sonate dans le goût ancien, la Sonate de guerre et les Portraits et Apparitions), pour voix et piano (dont la Petite Cantate de chambre, le vaste cycle des Chants de l’âme et les Chansons apocryphes). On lui doit par ailleurs des sonates pour violon et piano, des pièces pour violoncelle et piano (en particulier la Sonate de requiem), la Sonate pour deux violoncelles « The Battle of Agincourt », le Trio avec piano, quatre quatuors à cordes (dont deux avec voix), le Quintette avec piano « A tale of the world », le Sextuor « Ich ruf zu Dir », la Symphonie avec baryton, le Concerto pour violoncelle « Durch Adams Fall », le Quadruple Concerto « La Danse des morts ».