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Sposalizio (conducteur A3)
Symetrie - EAN : 9790231808858
Édition papier
EAN : 9790231808858
Paru le : 1 sept. 2020
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- EAN13 : 9790231808858
- Réf. éditeur : SYM-0885-8
- Editeur : Symetrie
- Date Parution : 1 sept. 2020
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 40
- Format : H:297 mm L:420 mm E:7 mm
- Poids : 350gr
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Résumé :
Vers 1939, Max d’Ollone compose une orchestration de Sposalizio, œuvre pour piano solo issue du deuxième volume des Années de pèlerinage de Franz Liszt (1858). Il s’agit de la seule orchestration du compositeur qui nous soit parvenue. L’œuvre originale est inspirée par le tableau Lo Sposalizio de Raphaël qui dépeint le mariage de la Vierge. Elle est marquée par une introduction pentatonique, quasi impressionniste, qui structure la pièce au fil de ses retours ; ce motif clôture ainsi les grandes progressions, comme aux mesures 27-29, 66-67 et 106-108. D’Ollone s’efforce de rendre la subtilité de l’écriture pianistique de Liszt tout en exploitant le potentiel de l’orchestre. Au travail sur les nuances, il ajoute un jeu sur les timbres que le piano ne permettait pas. Cet aspect est le plus perceptible lors des répétitions de motifs, comme celle du thème principal à la fin de la pièce, aux mesures 120-128 : il est partagé entre les flûtes, clarinettes, violons et violoncelles là où la version originale se limitait à des transpositions à différentes octaves. D’Ollone prend également quelques libertés motivées par la volonté manifeste d’exploiter les possibilités de l’orchestre : on notera ainsi les triolets de violons des mesures 19-26 qui remplacent les arpèges de l’original, ou le retour du thème aux cors mesures 10-14, absent de la version de Liszt. Les nuances sont elles-mêmes amplifiées par l’emploi de plus ou moins de pupitres d’instruments, notamment lors de la section centrale semblable à une marche nuptiale qui se déploie sur un crescendo durant lequel le caractère va de l’intimiste au grandiose (mesures 77-115).
L’orchestration s’inscrit dans la grande tradition romantique, conférant à l’œuvre un ton presque anachronique dans le paysage musical des années 1930. Tout comme Liszt parvenait en son temps à condenser des œuvres orchestrales en des pièces pianistiques cohérentes, Max d’Ollone réalise ici l’exercice inverse en étoffant l’œuvre originale et en explorant les possibilités offertes par l’orchestre. À un moment où la modernité bat son plein, il montre son attachement au romantisme en proposant une orchestration toute en sensibilité d’une œuvre de l’un des maîtres de la période.
Joffrey Godart,
sous la direction scientifique de
Pierre Pascal,
(département de Musique et Musicologie
de l’UFR ALL – Metz
de l’Université de Lorraine)