SUR L'HUMILITE NED

Arfuyen - EAN : 9782845900776
MAITRE ECKHART
Édition papier

EAN : 9782845900776

Paru le : 9 nov. 2005

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  • EAN13 : 9782845900776
  • Réf. éditeur : 841733
  • Collection : CARNETS SPIRITU
  • Editeur : Arfuyen
  • Date Parution : 9 nov. 2005
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Format : H:185 mm L:125 mm E:11 mm
  • Poids : 128gr
  • Résumé : Les textes ici rassemblés et présentés par le grand spécialiste et traducteur de Maître Eckhart qu'est Alain de Libera sont tous consacrés à l'un des thèmes fondamentaux de la pensée eckhartienne, le plus constant aussi et le moins bien compris : l'humilité. La doctrine eckhartienne de l'humilité s'inscrit au plus vif d'une confrontation entre philosophie et théologie, qui connaît alors son apogée. D'un côté, la grandeur d'âme, la «magnanimité » des philosophe inscrits dans la lignée d'Aristote, de l'autre, l'« humilité » du théologien et la vertu du moine mendiant. Pour Eckhart, l'humilité est la racine de la diffusion de Dieu. Dieu ne peut « refuser aucune grâce à l'homme humble, non plus qu'en accorder aucune à l'orgueilleux » L'orgueil, c'est la magnanimité sans l'humilité, la nature sans la grâce, la philosophie sans le Christ. L'« humilité » n'est donc pas seulement une vertu morale. C'est une vertu ontologique et plus qu'ontologique. C'est une « racine plantée dans le fond de la déité ». La doctrine de l'humilité que Maître Eckhart est venu dire « à Paris, dans l'école » est une doctrine de la divinisation. Mais les « grands maîtres de Paris » ne l'ont pas comprise. Eckhart a pu simultanément passer pour un « fou », aux yeux des philosophes de métier, pour un « hérétique » aux yeux des spirituels et pour un « aristotélicien radical » aux yeux des théologiens conservateurs qui, jusqu'en la Curie d'Avignon, l'ont accusé d'avoir professé « l'éternité du monde ». Cette triple incompréhension a eu ses conséquences. C'est le point de départ médiéval d'une opposition entre « philosophie » et « mystique » qui pèse encore aujourd'hui.
  • Biographie : Eckhart est né vers 1260 d'une famille thuringienne de Hochheim, résidant à Tambach près de Gotha. On ne sait rien de sa jeunesse, ni même de son entrée chez les dominicains. Les seuls documents incontestables nous le montrent bachelier sententiaire à l'université de Paris : il a alors plus de trente ans. De 1294 à 1298, Eckhart est prieur du couvent dominicain d'Erfurt. C'est à cette époque qu'il rédige sa première grande oeuvre : Die rede der unterscheidunge (Discours du discernement). En 1302, il obtient la maîtrise en théologie de l'université de Paris : frère Eckhart devient Maître Eckhart de Hochheim. De retour en Allemagne, en 1303, Eckhart est élu premier provincial de la province dominicaine de Saxonia, qui regroupe 47 couvents de frères, représentant 11 nations différentes (dont la Hollande). Son siège est à Erfurt. À ces lourdes responsabilités sera bientôt ajoutée celle de vicaire général de la province de Bohême. Malgré les interminables voyages à pied que lui imposent les chapitres généraux et provinciaux, malgré les fondations de nouveaux couvents et la multiplication des travaux administratifs, cette seconde période d'Erfurt est marquée par une prédication en langue allemande qui, d'emblée, connaît un retentissement considérable. En 1311, Eckhart est envoyé une seconde fois à Paris pour y enseigner, honneur exceptionnel dont seul Thomas d'Aquin a, auparavant, bénéficié. Il y trouve une situation très troublée : les templiers viennent d'être exécutés, le 27 mai 1310, et Marguerite Porete, la béguine du Hainaut, brûlée en place de Grève le mois suivant. En 1313, Eckhart quitte Paris pour Strasbourg, en Teutonia, comme vicaire général, chargé de la direction spirituelle des moniales. Il s'y occupe non seulement des soeurs de son ordre et des femmes de ses tiers ordres, mais aussi de toutes les pieuses femmes que comptent les 85 béguinages de la ville. Au début de 1324, Eckhart est envoyé au Studium generale de Cologne, pour y enseigner. Son assistant est Nicolas de Strasbourg, qui devient en août 1325 visiteur de Teutonia. Sans doute pour devancer l'évêque de Cologne, Nicolas entame, dès 1325, une action contre Eckhart, qui aboutit à un non-lieu. L'année suivante cependant, l'évêque de Cologne lance contre le théologien dominicain un procès d'inquisition. La situation est grave : de nombreux bégards et béguines viennent d'être brûlés ou noyés dans le Rhin. C'est la première fois qu'un maître en théologie, qui plus est la principale figure intellectuelle de son ordre, est objet d'inquisition. Pour défendre son maître le plus prestigieux contre les calomnies et les abus de pouvoir, l'Ordre se mobilise. Du travail de la commission d'inquisition ne restent que deux listes de propositions suspectes d'hérésie, qui concernent surtout la prédication de Strasbourg et de Cologne. Le 13 février 1327, Eckhart proteste de son innocence dans l'église des dominicains de Cologne. Dès le printemps 1327, il décide d'aller porter lui-même en Avignon son affaire devant le pape Jean XXII. La commission pontificale ramène les listes du dossier d'inquisition à un ensemble de 28 propositions, traduites en latin et isolées de leur contexte. Le 27 mars 1329, la bulle In agro dominico condamne 17 d'entre elles comme « contenant des erreurs ou entachées d'hérésie », les 11 autres étant seulement « tout à fait malsonnantes, très téméraires et suspectes d'hérésie », mais « susceptibles de prendre ou d'avoir un sens catholique, moyennant force explications et compléments ». L'axe de la condamnation est clair : il s'agit d'arrêter la diffusion des idées eckhartiennes « dans le coeur des gens simples », en particulier à Cologne et dans le bassin rhénan. Ce sera, de ce point de vue, un échec total, puisque la prédication eckhartienne sera reprise là même où elle s'était épanouie, à Strasbourg, et par un Strasbourgeois - Jean Tauler. Elle se continuera aussi en Alsace chez les Amis de Dieu. Mort en route dès 1328, Eckhart n'aura pas même eu le temps de connaître la sanction finale.
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