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Symphonie (conducteur A3)
Symetrie - EAN : 9790231808582
Édition papier
EAN : 9790231808582
Paru le : 1 oct. 2018
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- EAN13 : 9790231808582
- Réf. éditeur : SYM-0858-2
- Editeur : Symetrie
- Date Parution : 1 oct. 2018
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 55
- Format : H:420 mm L:297 mm E:6 mm
- Poids : 35gr
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Résumé :
Selon l’édition originale, cette symphonie fut jouée pour la première fois au Concert des amateurs – société de concerts en concurrence avec le Concert spirituel – en 1777, année du décès de Le Duc. Elle présente une fusion des styles germanique (école de Mannheim), français et italien. Simon Le Duc subit indéniablement l’influence italienne, comme à peu près tous les symphonistes de son époque, dans la structure de l’œuvre : trois mouvements, vif-lent-vif. Il y joint cependant l’expressivité germanique grâce à une orchestration caractéristique de l’école allemande et utilise la virtuosité propre à l’école française, particulièrement pour le violon, son instrument.
Son style avant-gardiste est défini par l’emploi de rythmes très diversifiés qui font l’objet de courtes sections. Les contrastes dynamiques, omniprésents, sont efficaces et spectaculaires. Dans l’ensemble, l’harmonie reste simple. Cependant, l’emploi dans la première partie d’un accord de septième diminuée (mes. 139) caractérise une recherche de style et de couleurs préfigurant les grandes symphonies pré-romantiques. Les flûtes et les cors donnent de l’épaisseur au tissu harmonique tandis que les violons se détachent par une ligne mélodique contrastée. Les instruments à vent jouent rarement seuls et sont employés avec beaucoup de finesse. Le chromatisme, employé non seulement dans les pupitres intermédiaires, mais aussi dans la mélodie renforce le caractère expressif.
La symphonie débute par un un allegro vivace précédé d’une introduction lente maestoso qui met en valeur le caractère plein d’allégresse de cette section. La beauté du second mouvement se fait ressentir par l’emploi de retards, de tuilages et de sixtes napolitaines, intervalles très souvent utilisés pour donner un caractère dramatique et poignant. Cet adagio sostenuto émouvant contraste avec le dernier mouvement de la symphonie, un rondo moderato dynamique et léger. Le thème est traité de manière différente à chaque reprise, soit en tierces, soit avec les vents qui ont un rôle plus actif dans cette troisième partie que dans les deux autres. À la simplicité du thème s’ajoute la légèreté française des ornements en doubles ou triples croches qui donnent à ce rondo sa délicate particularité, faisant d’autant plus ressortir la gravité et la profondeur du mouvement central.
Enlevée, dense et expressive, cette symphonie de Simon Le Duc est, selon Barry S. Brook, « un des chefs-d’œuvre de la musique symphonique du XVIIIe siècle ».
Camille Subiger
sous la direction scientifique de
Pierre Pascal,
(département de Musique et Musicologie
UFR Arts Lettres et Langues-Metz, Université de Lorraine)
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Biographie :
Simon Le Duc, dit l’Aîné, compositeur, violoniste et éditeur, naquit le 15 janvier 1742 à Paris. Son maître, Pierre Gaviniès (1728-1800), fit de lui un excellent violoniste, ce qui lui permit de faire ses débuts au Concert spirituel en 1759 comme second violon. Il passa premier violon en 1763, année où Leopold Mozart l’ayant entendu jouer fit son éloge dans ses carnets de voyage. Le Duc dirigea cette institution aux côtés de François-Joseph Gossec et de Gaviniès de 1773 à sa mort. Le Concert spirituel devint sous leur direction l’une des plus brillantes formations d’Europe. Le Duc fit partie des meilleurs symphonistes de son époque. Enseignant reconnu, il fut le professeur de son frère Pierre qu’il considérait comme plus doué que lui. Son caractère modeste et généreux le fit aimer de ses musiciens, et sa mort, le 22 janvier 1777, fut pour eux une douloureuse perte. Une messe de Gossec fut jouée par le Concert spirituel à l’occasion d’un service funèbre à sa mémoire deux mois après son décès.
Disparu prématurément à trente-cinq ans, Simon Le Duc laisse un répertoire de musique instrumentale assez restreint, mais de grande qualité. Outre trois symphonies, trois trios orchestraux, des concertos et une symphonie concertante, il produisit de nombreuses pièces de musique de chambre, telles que des Sonates pour le violon, accompagnées d’un alto, d’une basse et d’un clavecin (op. 1, 1768) et plusieurs recueils de Trios pour deux violons et basse (1768, 1771). Ses œuvres orchestrales, spécialement les symphonies, furent parmi les plus rééditées du répertoire français de l’époque. L’élégance musicale de ses trois concertos pour violon est caractérisée par une grande finesse harmonique associée à la virtuosité de l’instrument. L’écriture y est habile, très idiomatique. L’emploi fréquent du chromatisme et le goût pour les tonalités inhabituelles laissent percer un style proche du romantisme naissant.