Symphonie en la mineur, « italienne » (conducteur A4)

Symetrie - EAN : 9790231802337
,
Édition papier

EAN : 9790231802337

Paru le : 30 déc. 2018

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  • EAN13 : 9790231802337
  • Réf. éditeur : SYM-233-7
  • Editeur : Symetrie
  • Date Parution : 30 déc. 2018
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 236
  • Format : H:297 mm L:210 mm E:10 mm
  • Poids : 684gr
  • Résumé : Bien que dûment signalée dans tous les catalogues et biographies du musicien, la Symphonie italienne de Vincent d’Indy resta longtemps inédite.

    Alors qu’il vient à peine de fêter ses dix-huit ans, son baccalauréat ès lettres fraîchement obtenu, sa grand-mère Résia tient à lui offrir un somptueux voyage de deux mois en Italie, au berceau même de l’art, de la civilisation et du christianisme. Récompense accordée pour les efforts fournis et les résultats obtenus, ou moyen plus inavouable de chercher à le détourner d’un projet de carrière militaire, ce véritable Grand Tour allait s’avérer autrement fructueux. En effet, propre à enflammer un jeune esprit empreint de romantisme, la patrie de Dante et de Michel-Ange devait non seulement lui inspirer l’une de ses premières œuvres d’envergure, mais guider définitivement ses pas vers une carrière bien éloignée des fastidieuses études de droit auxquelles on aurait voulu pouvoir l’astreindre. Avant même son départ avait germé l’idée d’une vaste symphonie à programme, dont le premier canevas fut ébauché dans l’enthousiasme des différentes étapes de son périple entre Rome, Naples, Florence et Venise, puis lors d’un séjour en Allemagne et en Suisse.

    Travailleur acharné, homme de culture avide de grandeur et de perfection, il fallait un esprit puissant et volontaire pour concevoir un tel projet et le mener à terme. Mais fût-elle réelle ne réduisons pas cet ouvrage à une simple prouesse d’écriture : à travers ces pages tour à tour grandioses ou poétiques, nobles ou piquantes, profondes ou fantasques, l’auteur parvient avant tout à atteindre son objectif premier, celui de prouver qu’il a bel et bien une « âme d’Artiste »… Après des années d’un injuste oubli, à nous maintenant d’en découvrir les multiples richesses…

    1 petite flûte, 2 flûtes, 2 clarinettes, 2 hautbois, 2 bassons, 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, timbales, cordes
  • Biographie : Aujourd’hui encore, résumer en quelques lignes la vie et l’œuvre de Vincent d’Indy semble relever de la gageure. Cet état de fait tient tout autant à l’exceptionnelle richesse d’une carrière partagée entre la composition, l’enseignement, l’édition et l’organisation de concerts, qu’à la survivance d’idées reçues éminemment tenaces, émaillées ça et là de controverses fondées principalement sur une personnalité et des convictions que d’aucuns auront pu juger – parfois à raison – comme difficiles à défendre. Et pourtant, il n’en reste pas moins que dans le vaste panorama de la musique française au tournant du siècle, d’Indy tient une place de premier ordre aux côtés de Ravel, Debussy, Fauré, Saint-Saëns ou Massenet. À ce simple titre, il ne saurait être négligé. La redécouverte de ses premières œuvres constitue dès lors un véritable événement, du moins si l’on tient à mieux comprendre et en toute objectivité, la formation de son œuvre et l’affirmation de son esthétique.

    Né le 27 mars 1851 à Paris, d’Indy est issu de la vieille noblesse ardéchoise ; ayant perdu sa mère très jeune, il fut élevé par sa grand-mère dans le respect le plus strict de son rang social, et reçut à ce titre une éducation rigoureuse, solide et complète, dont la musique se devait de faire partie. Tout naturellement, il bénéficia d’un apprentissage de qualité auprès des plus grands pédagogues de son temps, Antoine Marmontel et Louis Diémer pour le piano ou César Franck pour l’orgue, le contrepoint et la composition. C’est durant ces années de formation que se confirma son goût pour les manifestations les plus exigeantes de l’art musical : contre les artifices d’un art italien jugé trop trivial et trop envahissant, il se tourne vers l’Allemagne de Beethoven, Weber, Mendelssohn ou Wagner, vers les musiques anciennes de Palestrina à Johann Sebastian Bach, les grands ouvrages lyriques de Gluck et de Meyerbeer, ou vers les audaces stylis­tiques et orchestrales de Berlioz : autant de ­modèles sur ­lesquels il s’appuiera volontiers dans son œuvre, et qu’il s’efforcera de transmettre à son tour comme professeur de composition à la prestigieuse Schola cantorum, qu’il fonda en 1894 avec Charles Bordes et Alexandre Guilmant. Subsiste de cet enseignement un monumental Cours de composition dont les principes participèrent activement à l’émergence de toute une génération de compositeurs bientôt réunis sous la bannière de l’« Ars Gallica ». Dans un même souci de promotion de la jeune école française, il prit à cette même époque une part active aux efforts de la Société nationale de ­musique, organisme de concerts fondé en 1871 par Camille Saint-Saëns et Romain Bussine. Preuve s’il en est encore besoin de l’influence considérable qu’il exerça sur la musique de son temps, il compta parmi ses élèves des personnalités aussi variées que Satie, Albéniz, Varèse, Roussel, Honegger, Milhaud, Déodat de Séverac ou Paul Le Flem.
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