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Travail, les raisons de la colère
EAN : 9782021038958
Paru le : 3 mars 2011
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- EAN13 : 9782021038958
- Réf. éditeur : SEL136725
- Collection : ECONOMIE HUMAIN
- Editeur : Seuil
- Date Parution : 3 mars 2011
- Disponibilite : Manque sans date
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 336
- Format : H:220 mm L:145 mm E:22 mm
- Poids : 370gr
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Résumé :
Les signes d’une crise profonde se multiplient dans les organisations et plus largement dans le monde du travail : stress, burn out, dépressions, suicides, perte de sens, précarité, pertes d’emplois, révoltes, manifestations, séquestrations, occupations ; autant de manifestations destructives qui semble toucher l’ensemble des entreprises et des institutions, privées et publiques… Mais peut-on encore parler de crise lorsqu’elle devient permanente ?
Ce livre explore les sources de cette situation inquiétante. Il décrit les liens entre la dimension psychologique du mal être, les mutations organisationnelles et les transformations du capitalisme financier. La "révolution managériale" qui devait réconcilier l'homme et l'entreprise conduit à la lutte des places et au désenchantement. L'idéologie gestionnaire transforme l'humain en ressource au service de la rentabilité de l'entreprise. La souffrance au travail manifeste une nouvelle exploitation psychique, tout aussi réelle que l’ancienne exploitation du prolétariat dans le capitalisme industriel. La colère gronde chez les salariés confrontés à des restructurations, des réorganisations permanentes qui leur semblent aussi violentes qu'injustifiées.
Dans les institutions publiques, la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques) engendre désorganisation et désespérance. La frénésie modernisatrice, la culture du résultat et l’obsession évaluatrice créent un monde pathogène et paradoxal. Face aux violences innocentes de cette « nouvelle gouvernance », les salariés semblent n’avoir pas d’autre choix que de se révolter ou se détruire.
Entre la colère et la dépression, d’autres voies sont pourtant possibles. En sociologue clinicien, l’auteur propose un diagnostic approfondi à partir duquel il définit les conditions qui permettraient de « travailler mieux pour vivre mieux ».
Vincent de Gaulejac est directeur du Laboratoire de changement social à l’université Paris VII-Diderot. Membre fondateur de l’Institut international de sociologie clinique, il a écrit une vingtaine d’ouvrage dont Le Coût de l’excellence, La Lutte des places et La Société malade de la gestion.