Trois Poèmes de Robert Desnos

Symetrie - EAN : 9790231803488
SACRE GUY
Édition papier

EAN : 9790231803488

Paru le : 1 nov. 2011

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  • EAN13 : 9790231803488
  • Réf. éditeur : SYM-0348-8
  • Editeur : Symetrie
  • Date Parution : 1 nov. 2011
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 16
  • Format : H:297 mm L:210 mm E:3 mm
  • Poids : 65gr
  • Résumé : Quand je considère, avec le recul du temps et peut-être de l’oubli, les mélodies que j’ai écrites, je suis frappé d’avoir rarement choisi (à quelques exceptions près, Fargue, Verlaine, Schehadé, Cocteau) mes poètes de chevet, ceux que je lis depuis l’enfance, que je récite par cœur, qui m’habitent et me surviennent à tous les moments de ma vie, ceux qui ont toujours quelque chose à me dire. Mallarmé et Valéry, qui m’ont si fortement marqué et auxquels mes premiers poèmes ressemblent, ne m’ont rien inspiré (je ne crois pas, d’ailleurs, qu’on gagne à les mettre en musique, et eux-mêmes n’y gagnent pas davantage). Si tant d’autres m’ont arrêté, c’est à la faveur de quelques images où, le temps d’un poème, ils rejoignaient mes propres angoisses ; leurs mots me dissimulaient, me protégeaient, me réduisaient au rôle indolore de traducteur. Précaution inutile : le premier venu peut distinguer, de Tardieu à Supervielle, d’Éluard à Jules Romains, les deux ou trois thèmes qui m’ont inlassablement attiré, et pointer le défaut d’une inutile cuirasse.

    Tels sont ces textes brefs et étranges de Desnos. Ce qui m’y a retenu, c’est une fois de plus le rouage cruel, l’engrenage maléfique du temps – le temps détraqué de la vieillesse, le temps faussement paisible de la jeunesse, l’irréductible temps que nul ne peut remonter. J’ai commencé les trois mélodies presque ensemble, en novembre 1983. La deuxième, avec son parc et son cimetière confondus, m’est venue très vite, comme une nécessité. Mais les autres me fuyaient, jusqu’à ce que je me résigne à ces accents grimaçants, à ce ton dérisoire, – où je suis bien forcé, un quart de siècle plus tard, de me reconnaître aussi, et comme en dépit de moi…

    Guy Sacre
  • Biographie : Compositeur français, né en 1948, Guy Sacre n’appartient à aucune école et ne suit aucune mode. Son attachement indéfectible à la tonalité ne lui enlève ni sa liberté, ni sa désinvolture, aiguisé qu’il est par son goût pour la bitonalité et les échelles modales. Sa musique, d’une grande économie de temps et d’espace, joue sur le paradoxe entre un mélodisme simple, apparenté à l’univers de la comptine, et une écriture harmonique élaborée, inventive, éminemment personnelle.

    Les domaines de prédilection de cet amoureux de la petite forme sont le piano et la mélodie. Son catalogue pianistique comprend une vingtaine de partitions : du piano sans graisse et sans préoccupation virtuose, exalté pour son timbre, ses vibrations, son pouvoir de chanter (deux disques compacts Timpani, 1995 et 2009). Ses mélodies, à ce jour plus de cent vingt, convoquent des écrivains aussi différents que Verlaine, Apollinaire ou Supervielle, Claudel ou Tardieu, Max Jacob ou Jules Renard, Fargue, Schehadé ou Cocteau (auquel il a consacré un essai, Cocteau poète du sommeil). Poète lui-même, et récitant, Guy Sacre est attentif aux moindres inflexions du texte qu’il met en musique, s’efforçant de le recréer sans en dissiper l’émoi natif (deux disques compacts Timpani, 2000 et 2015). Dans l’un et l’autre domaine, il est fidèle à quelques thèmes : l’enfance, la mémoire, la joie fragile de l’instant, mais aussi l’exercice de la solitude et la pensée de la mort.

    Par ailleurs, déchiffreur impénitent et passionné, Guy Sacre a résumé sa connaissance intime du répertoire pianistique dans les 3 000 pages de La Musique de piano (Robert Laffont, collection Bouquins, 1998), devenu un ouvrage de référence.
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