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Trois Poèmes de Supervielle
Symetrie - EAN : 9790231807912
Édition papier
EAN : 9790231807912
Paru le : 10 juil. 2023
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- EAN13 : 9790231807912
- Réf. éditeur : SYM-791-2
- Editeur : Symetrie
- Date Parution : 10 juil. 2023
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 11
- Format : H:297 mm L:210 mm E:4 mm
- Poids : 100gr
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Résumé :
À chacun de nous, et sans effort, Supervielle peut parler « sa douce langue natale ». Ce n’est pas nécessairement le critère d’une poésie de haute lisse, et Mallarmé serait là pour nous dire précisément le contraire. Mais c’est celui d’une poésie quotidienne, paisible et rassurante, présente, fidèle à tous les paliers de notre vie, capable d’apprivoiser nos effrois et nos chagrins, de redoubler nos joies, et dans ses meilleurs moments de nous livrer le secret d’un fantastique à portée humaine. En témoignent ses bestiaires renouvelés, sa cosmologie naïve, sa botanique à fleur d’âme, son humour sans hargne et sans arrière-pensées. Il faut certes associer à Supervielle le beau mot dont Borges qualifie Verlaine : « innocent comme les oiseaux ».
Pour un musicien, autant que Verlaine, Supervielle est un trésor inépuisable. Tout, ou presque tout, chante spontanément, prodigalement, dans ces poèmes si fluides et si mouvants. L’art verlainien du vers est certes plus considérable (je parle du premier Verlaine, qui meurt avec Sagesse), plus sûr, plus retors aussi, habile à jouer de tous les subterfuges de la métrique et du rythme. Il n’y a pas l’ombre d’un procédé chez Supervielle, pour qui « écrire » n’est surtout pas « composer ». Dans « composer », c’est le préfixe qui est fautif, par tout ce qu’il suggère d’assemblage, de combinaison, de recours aux divers outils dont on apprend l’usage avec Banville. Chez Supervielle, on entend plus fréquemment la comptine que le poème : c’est probablement ce qui m’a retenu dans ces textes, – outre ce thème de l’âge, du temps indolore, de l’enfance à jamais perdue. -
Biographie :
Compositeur français, né en 1948, Guy Sacre n’appartient à aucune école et ne suit aucune mode. Son attachement indéfectible à la tonalité ne lui enlève ni sa liberté, ni sa désinvolture, aiguisé qu’il est par son goût pour la bitonalité et les échelles modales. Sa musique, d’une grande économie de temps et d’espace, joue sur le paradoxe entre un mélodisme simple, apparenté à l’univers de la comptine, et une écriture harmonique élaborée, inventive, éminemment personnelle.
Les domaines de prédilection de cet amoureux de la petite forme sont le piano et la mélodie. Son catalogue pianistique comprend une vingtaine de partitions : du piano sans graisse et sans préoccupation virtuose, exalté pour son timbre, ses vibrations, son pouvoir de chanter (deux disques compacts Timpani, 1995 et 2009). Ses mélodies, à ce jour plus de cent vingt, convoquent des écrivains aussi différents que Verlaine, Apollinaire ou Supervielle, Claudel ou Tardieu, Max Jacob ou Jules Renard, Fargue, Schehadé ou Cocteau (auquel il a consacré un essai, Cocteau poète du sommeil). Poète lui-même, et récitant, Guy Sacre est attentif aux moindres inflexions du texte qu’il met en musique, s’efforçant de le recréer sans en dissiper l’émoi natif (deux disques compacts Timpani, 2000 et 2015). Dans l’un et l’autre domaine, il est fidèle à quelques thèmes : l’enfance, la mémoire, la joie fragile de l’instant, mais aussi l’exercice de la solitude et la pensée de la mort.
Par ailleurs, déchiffreur impénitent et passionné, Guy Sacre a résumé sa connaissance intime du répertoire pianistique dans les 3 000 pages de La Musique de piano (Robert Laffont, collection Bouquins, 1998), devenu un ouvrage de référence.