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Un coeur simple - Classiques et Patrimoine
Magnard - EAN : 9782210760783
Édition papier
EAN : 9782210760783
Paru le : 22 juin 2012
2,95 €
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- EAN13 : 9782210760783
- Réf. éditeur : 76078
- Collection : CLASSIQUES & PA
- Editeur : Magnard
- Date Parution : 22 juin 2012
- Disponibilite : Epuisé
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 96
- Format : H:180 mm L:130 mm E:6 mm
- Poids : 102gr
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Résumé :
Un conte réaliste, où Flaubert narre le destin de Félicité, née pour servir et se dévouer aux autres, sans aucune récompense.
Notions littéraires : la description, l'argumentation, les registres
Histoire des arts : le régionalisme, la bourgeoisie sous le Second Empire
Repères élèves : frise historique et culturelle du XIXe siècle, lexique, notes de vocabulaire, méthodeŒuvre du rabat : Vuillard
- Biographie : En 1823, le chirurgien-chef de l’Hôtel-Dieu de Rouen et son épouse ont déjà perdu trois enfants en bas âge lorsque Gustave, le cinquième-né atteint ses deux ans. L’empreinte de la mort fait du jeune Flaubert un enfant souffreteux, replié sur lui-même mais orgueilleux et dévoré par la passion des livres et de l’écriture. À quinze ans, il a déjà passé des nuits entières à écrire des contes ou des pièces de théâtre ; ses projets ont l’envergure de ceux d’écrivains confirmés. En 1836, sur la plage de Trouville où ses parents ont une résidence, le jeune homme rencontre la chaste épouse d’un éditeur, Élisa Schlésinger, qu’il aimera toute sa vie d’un amour platonique et douloureux. En 1844, une attaque d’épilepsie consécutive à la chute d’un cabriolet interrompt des études de droit entreprises à Paris sans enthousiasme ni efficacité. Condamné par une mère anxieuse à une vie de réclusion dorée, Gustave peut enfin s’adonner entièrement à l’écriture. Mais le deuil frappe de nouveau sa famille : son père meurt en janvier 1846, bientôt suivi de sa sœur adorée, Caroline, à peine âgée de vingt et un ans. Flaubert vivra désormais au quotidien entre deux femmes : sa nièce, orpheline de mère à deux mois, dont il devient le tuteur, et sa mère, chargée du poids de tant de morts à pleurer. Le devoir familial s’ajoute à la maladie pour le maintenir dans la « tour d’ivoire » de Croisset, maison de campagne des Flaubert où il vivra jusqu’à la fin de ses jours. Cette même année 1846, Flaubert rencontre Louise Colet lors d’une visite parisienne chez le sculpteur Pradier. La passion embrase Gustave pour cette poétesse belle et renommée mais très vite la liaison se dégrade et s’interrompt même deux ans plus tard alors que Flaubert s’apprête à voyager en Orient en compagnie de Maxime du Camp, homme de lettres mondain et protecteur. Au retour de ce périple qui l’a conduit en Égypte, en Palestine, en Grèce, puis en Italie, Flaubert n’est plus le même homme : son romantisme de « vieux troubadour » a disparu, il se livre à l’écriture comme un martyr à la croix, tout en renouant une relation de plus en plus exclusivement épistolaire avec Louise Colet. De 1852 à 1856, il travaille frénétiquement à Madame Bovary : le procès qui lui est fait lorsque le roman paraît et dont il sort victorieux ne fait qu’accroître son succès. Il devient dès lors un écrivain reconnu, accepte même de recevoir la Légion d’honneur et abandonne de plus en plus souvent son ermitage de Croisset au profit des salons parisiens les plus prestigieux. Les grands textes se succèdent au rythme lent de l’écrivain perfectionniste : Salammbô en 1862, L’Éducation sentimentale en 1869, La Tentation de saint Antoine en 1874, Trois Contes en 1877. Devenu l’ami de George Sand et de tout ce que la littérature offre de meilleur (Hugo, Gautier, Tourgueniev, Zola, etc.), salué par les écrivains naturalistes comme un père fondateur, il connaît néanmoins des revers de fortune qui l’amènent à finir sa vie dans une relative pauvreté, à peine soulagée par une pension que lui offre Jules Ferry. La mort de Mme Flaubert succède à celle de son ami Bouilhet. Épuisé par la tâche, livré à son éternel pessimisme, Flaubert, dont le cœur devient une « nécropole », meurt subitement, le 8 mai 1880, laissant inachevé Bouvard et Pécuchet. Dans ses Lettres à Louise Colet (1851-1855), c’est à « l’intelligence virile » de celle-ci que Flaubert s’adresse, du moins dans la seconde partie de leur liaison. Il souhaite « moins de personnalité féminine, une conception plus universelle de la vie » à Louise, qui réclame des déclarations « pohêtiques » et sentimentales et lui reproche de « causer d’art [avec elle] comme avec un indifférent », ce à quoi Flaubert répond qu’il ne faut être une femme qu’au lit et qu’il n’y a pas de plus belle preuve d’amour que de parler d’un sujet aussi sacré que la littérature. De fait, dans les lettres à Louise de cette période, il est essentiellement question de style, de réclusion volontaire à la gloire de l’art et non de l’artiste, des souffrances de l’enfantement d’une œuvre. Quand il ne parle pas de son travail, c’est pour rappeler les grands modèles, les sources exemplaires, et ridiculiser les « robinets », les « poseurs » romantiques, toutes les forfanteries littéraires. La misanthropie se mêle à la hauteur de vue et le romancier échafaude des théories critiques de l’histoire de l’esprit humain qui ne manquent ni de sel ni de pertinence. Tout est prétexte à pensée, et la moindre chaussure, happée par le jeu métaphorique, devient sujet d’esthétique. Flaubert parle à Colet avec plus d’élévation qu’à ses collègues masculins, Bouilhet ou Du Camp, et son adoration de la littérature est encore sublimée de cette passion qui circule entre lui et Louise et qui s’épuise doucement.