UN TIGRE DANS LA RUE

Points Suspensi - EAN : 9782912138026
HARMS DANIIL
Édition papier

EAN : 9782912138026

Paru le : 16 nov. 1997

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  • EAN13 : 9782912138026
  • Réf. éditeur : 76324201
  • Editeur : Points Suspensi
  • Date Parution : 16 nov. 1997
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 32
  • Format : H:230 mm L:200 mm
  • Poids : 178gr
  • Résumé : Sept poèmes de Daniils Harms, choisis pour leur liberté de ton. Les lions sont pris pour des serins, à moins que ce ne soit l’inverse, des cochons dansent la polka dans un cirque loufoque où les représentations de mouches savantes le disputent à une succession de numéros extravagants. Et bien d’autres affabulations qui raviront les enfants mais aussi les adultes, qui pourront y trouver un second niveau de lecture.
    Sommaire : Le mardi, au dessus des rues…
    Un tigre dans la rue
    Le cirque Zimbamboum
    Un étrange barbu
    Comment Volodia dévalait la colline
    Une journée
    Tu es allé au zoo ?Une rencontre avec l’univers absurde et drôle de ce poète russe né au début du siècle à Saint-Pétersbourg. Les illustrations réalisées entièrement à l’ordinateur proposent une traduction de l’esprit critique et malicieux de l’auteur. Elles laissent à l’enfant le soin de trouver sa propre interprétation, en offrant des pistes à son imagination. Un jeu de « transition » l’emmène d’une histoire à l’autre, par un passage, un personnage ou un détail, tissant un réseau de pistes et de clin d’œil au jeune lecteur. Bien que ces textes aient été écrits pour des revues enfantines, ses vers ne sont pas si innocents. Les allusions, le second degré en font toute la richesse. L’illustratrice s’est efforcée de travailler sur le double sens, le décalage, l’image à tiroir, pour proposer des interprétations qui respectent l’intelligence et la potentiel imaginatif des enfants. Partout dans le livre des sous-entendus ont été glissés discrètement ; ironiques ou mélancoliques : de l’ours de « Volodia », gigantesque (Stalinien ?) , à l’ombre effrayante, démesurée, implacable, terrifiant les innocents maladroits ; au « tigre dans la rue » où l’observateur vieillit à vue d’œil, perdant son temps à s’interroger sur la présence intrigante de ce tigre dans la rue qui, lui, profite pleinement de la vie. Ou encore la vision « cubiste » du « Mardi au dessus des rues » : belle description qui s’avère n’être qu’un décor, donnant à penser que les apparences ne sont pas toujours ce qu’elles ont l’air d’être, ( ce qui dans le monde où vivait Harms, n’est pas dénué de sens). Nous espérons que cet univers de fantaisie tiendra longtemps compagnie au lecteur.
  • Biographie : Daniil Iouvatchov, alias Harms, est né en 1905 à Saint-Pétersbourg.
    Enfant, il écoutait les récits de son père, marin et révolutionnaire, qui lui lisait des contes et des histoires fantastiques qu’il inventait.
    En 1927, ses premiers écrits pour adultes, au sein de l’Obériou – Association pour un Art Réel- (au mot d’ordre volontairement provocateur : « l’art comme une armoire »), font scandale dans le contexte idéologique de la Russie de Staline.
    De 1928 à 1941 deux revues novatrices pour enfants, le Hérisson et le Serin font appel à Harms. En effet, sa poésie fondée sur l’absurde, considérée comme une forme de décadence littéraire et donc inacceptable en tant que telle, passe en revanche pour un amusement innocent dés lors qu’elle s’adresse à des enfants. Elle s’accorde avec l’esprit pédagogique de ces revues, qui privilégient le jeu jusque dans leur titre ( le mot Serin- trois lettres en russe- correspond aux initiales de « Journal Extrêmement Intéressant) …
    La littérature pour enfants devient alors son seul moyen d’expression. Mais même dans ce domaine relativement inoffensif, il y a des limites à ne pas dépasser.
    En pleine période de purges staliniennes, une de ses chansonnettes contant l’histoire d’un homme qui sortit un jour de chez lui, et ne revint jamais, lui valut d’être interdit de publication pendant un an.
    Ecrivain jugé trop subversif, il sera arrêté en 1941 et interné en « prison » psychiatrique. Des extraits de son journal intime nous renseignent de façon explicite sur ce que fut la fin de Daniil Harms : « Nous avons faim » écrit-il à chaque page.
    Ou encore : « Rares sont ceux qui sont tombés aussi bas que je suis tombé. Une chose est sûre : je suis tombé si bas que je ne pourrai jamais plus me relever. » Puis ceci : « Aujourd’hui, je n’ai rien écrit. Ce n’est pas grave. »…
    Il meurt en février 1942, il a trente-sept ans.
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