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Une berceuse de 80 notes
Symetrie - EAN : 9790231801217
Édition papier
EAN : 9790231801217
Paru le : 1 août 2006
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- EAN13 : 9790231801217
- Réf. éditeur : SYM-0121-7
- Editeur : Symetrie
- Date Parution : 1 août 2006
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 4
- Format : H:297 mm L:210 mm E:1 mm
- Poids : 32gr
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Résumé :
Tout au long de sa vie, Sauguet a été lié avec des artistes de générations et d’horizons très divers : compositeurs, bien sûr, interprètes, chorégraphes et danseurs, poètes, hommes de théâtre, peintres et décorateurs, cinéastes… Il a souvent évoqué ses nombreuses amitiés constituant dans son esprit une famille spirituelle à laquelle il a consacré nombre de pages de circonstances, hommages, témoignages (Prélude à une exposition de peinture, pour un vernissage à la galerie Rive Gauche en 1937 ; Toast pour Henry Barraud pour célébrer son action au sein des institutions radiophoniques françaises ; 80 notes clavecines, composé à l’occasion des 80 ans de Wanda Landowska).
« La marquise de Casa Fuerte, Yvonne Giraud qui avait été condisciple de Darius Milhaud au Conservatoire national où elle travaillait le violon (elle emporta le premier prix, elle en jouait en virtuose), était venue habiter avec nous [Max Jacob, Vittorio Rieti, René Laporte, etc.] à l’hôtel Nollet. Elle eut l’idée géniale de constituer une société de concerts qui exécutaient nos musiques et celles des musiciens de notre temps de toutes tendances, mais dont elle estimait la valeur » , écrit Sauguet dans La Musique, ma vie. C’est dans le cadre de ces concerts de La Sérénade, parmi les œuvres de Poulenc, Weill, Markévitch, Prokofiev ou Milhaud, que Sauguet voit nombre de ses pages interprétées, le plus souvent en création : La Contrebasse, La Voyante, Fastes, Polymètres, Les Jeux de l’amour et du hasard, Petite Messe pastorale… Yvonne de Casa Fuerte est contrainte de quitter l’Europe au début de l’année 1941 pour les États-Unis ; elle est engagée comme violoniste au sein d’un orchestre new-yorkais. À l’issue de la guerre, elle rentre en France et travaille auprès de l’ambassade des États-Unis pour le Centre culturel américain.
À l’occasion de ses quatre-vingts ans en janvier 1975, Sauguet lui dédie deux pièces pour violon seul, Berceuse et Romance, lointains échos des concerts de La Sérénade.
Bruno Berenguer
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Biographie :
Henri Sauguet est né à Bordeaux. Privé de conservatoire pour cause de guerre mondiale, il a bénéficié des conseils de Canteloube, avant de suivre l’enseignement privé de Koechlin à Paris. Soutenu par Darius Milhaud, il côtoie Erik Satie et participe à l’École d’Arcueil. Après son premier ouvrage bouffe, Le Plumet du Colonel (1924), il rencontre Diaghilev qui lui commande La Chatte, créée par les Ballets russes à Monte Carlo en 1927. Vingt-quatre autres ballets suivront, dont les célèbres Forains (1945), La Rencontre, Les Mirages, La Dame aux camélias, Le Prince et le Mendiant (Prix Italia 1965).
Entretemps, il y aura eu l’opéra bouffe La Contrebasse, sur un livret du tout jeune Henri Troyat, et la composition patiente de La Chartreuse de Parme qui voit sa consécration à l’Opéra de Paris en mars 1939. L’Opéra-Comique crée, en 1944, La Gageure imprévue, d’après Sedaine, et le Festival d’Aix-en-Provence inscrit à sa saison 1954 Les Caprices de Marianne, d’après Musset. Encore inédit, Le Pain des autres, d’après Tourgueniev, est composé entre 1967 et 1979. En 1978, il écrit la partition d’une comédie musicale, Boule de Suif, d’après Maupassant, et, en 1981, un opéra pour enfants, Tistou les-pouces-verts, d’après le conte de Maurice Druon.
Il ne délaisse pas pour autant la musique de concert : quatre symphonies, des poèmes symphoniques, des cantates, des oratorios, des concertos et de la musique de chambre (quintettes, quatuors, trios, duos). Il a tout au long de sa vie écrit pour le piano, et composé de très nombreuses mélodies, qui témoignent de la profonde affinité qui le lie à la poésie et aux poètes (Shakespeare, Labé, Mallarmé, Baudelaire, Valéry, Rilke, Tagore, Éluard, Max Jacob, Raphaël Cluzel…).
Sa curiosité sans parti pris esthétique l’a conduit sur tous les chemins de la création, même les plus inattendus (il a composé des œuvres de musique concrète). Il n’a refusé aucun des rôles du musicien dans la cité et a signé de nombreuses musiques pour le théâtre, le cinéma, la radio et la télévision.
Bruno Berenguer