Variations sur l’air Charmante Gabrielle

Symetrie - EAN : 9782364852129
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Édition papier

EAN : 9782364852129

Paru le : 14 févr. 2022

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  • EAN13 : 9782364852129
  • Réf. éditeur : SYM-212-9
  • Editeur : Symetrie
  • Date Parution : 14 févr. 2022
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 18
  • Format : H:297 mm L:210 mm E:4 mm
  • Poids : 90gr
  • Résumé : Cette édition des Variations sur l’air Charmante Gabrielle, op. 85, est fondée sur celle publiée par Gambaro à Paris, le numéro d’opus indiquant une date de publication autour de 1816. Le thème est suivi de 10 variations, la dernière desquelles se développe en une longue coda.

    Les paroles et la mélodie de la chanson « Charmante Gabrielle » remontent au roi Henri IV, qui en 1597 envoya à sa maîtresse, Gabrielle d’Estrées, une lettre contenant les mots suivants : « Ces vers vous représenteront mieulx ma condition et plus agréablement que ne feroit la prose. Je les ay dictez, non arrangez. » Cela semble indiquer que le roi avait proposé le sujet du poème, mais n’en était pas l’auteur. Peu après, ce poème fut mis en chanson. L’identité du compositeur et celle du poète restent obscures.

    Cet air était bien connu du vivant de Reicha. On le trouve dans le finale de l’opéra Pierre le Grand de Grétry, qui l’utilise pour faire appel aux sentiments royalistes du public. Il existe aussi un grand nombre d’œuvres sous forme de variations basées sur cet air. En voici quelques exemples chez les compositeurs suivants : Florido Tomeoni, pour piano, 1802 ; Pierre Baillot, pour quatuor à cordes, 1814 ; Étienne-François Gebauer, pour flûte, vers 1820 ; George Onslow, pour piano, 1817. Reicha lui-même avait déjà exploité ce thème : le septième de ses 24 Trios pour trois cors, op. 82, consiste en cette même mélodie suivie de quatre variations. Et dans le 3e livre de son Traité de haute composition musicale, publié en 1824, il présente cet air comme canon à trois voix, ajoutant un accompagnement facultatif pour piano.

    Le thème est noté Andante et la première variation Con più moto. On peut présumer que, pour les variations 3 à 9, on retourne, en principe, au tempo du thème. La variation 10, qui mène à la coda, est notée Allegro assai.

    Dans la plupart des variations de la présente œuvre la mélodie du thème est évidente. C’est seulement dans la 5e et la 6e qu’elle se cache à certains moments. La tonalité principale est de do majeur. Les 2e et 6e variations se distinguent des autres à cet égard, celle-là commençant en sol majeur et celle-ci étant en do mineur. Les variations 3, 4 et 9 ont un accompagnement en sextolets de doubles-croches, et dans cette dernière le thème est syncopé. Vers la fin de la coda la main gauche joue une sorte de trille grave en croches durant 20 mesures, rappelant peut-être un motif similaire dans le finale de la Grande Sonate en mi bémol, composée douze ans plut tôt.

    Dans le thème, nous n’avons pas suivi exactement le phrasé de la source, où se trouve, dans la mesure 9, une liaison entre le ré et le si. La mesure équivalente, la quatorzième, ne contient aucune liaison. Pour correspondre au phrasé des variations 2 et 4, nous avons mis une liaison entre le si et le do dans ces deux mesures, l’interprète restant libre d’ignorer cette modification éditoriale.
  • Biographie : Antoine Reicha (aussi connu comme Antonín Rejcha ou Anton Reicha) est né à Prague en 1770. Dès l’âge de dix ans, il est éduqué par son oncle, le compositeur Josef Reicha, qui lui enseigne le violon et la flûte. En 1785, la famille déménage à Bonn où Antoine se lie d’amitié avec Ludwig van Beethoven. De 1794 à 1799, Reicha enseigne la composition et le piano à Hambourg, puis passe deux années à Paris où il espère se faire une réputation de compositeur dramatique – entreprise qui ne rencontrera pas le succès escompté. En 1801, il s’établit à Vienne et y retrouve Beethoven. Reicha retourne ensuite à Paris en 1808, où il restera jusqu’à sa mort en 1836. En 1818, il est nommé professeur de fugue et de contrepoint au Conservatoire de Paris. Cette même année, Reicha épouse Virginie Énaust qui lui donnera deux filles. Le compositeur se fait naturaliser français en 1829. En 1835, il est nommé au siège de Boieldieu à l’Académie française.

    Il semble que Reicha fut très apprécié du grand public ainsi que par ses élèves, parmi lesquels on compte Berlioz, Franck, Liszt, Gounod et Onslow. Ses compositions embrassent les principales formes musicales. Il fut aussi l’auteur d’ouvrages théoriques importants. Reicha disait lui-même qu’il cherchait toujours quelque chose de nouveau – ce trait se manifeste notamment par l’utilisation de mesures composées, telles que 5/8 ou 7/4, la composition d’œuvres bitonales ou polyrythmiques, ou encore l’utilisation expérimentale des quarts de ton. Une grande partie des œuvres de Reicha resta inédite du vivant du compositeur (celui-ci répugnait notamment à organiser des concerts pour faire jouer sa musique). La plupart de ses œuvres tombèrent donc dans l’oubli après sa mort et c’est seulement depuis les trente dernières années que nous commençons à les redécouvrir.

    Diplômé en lettres classiques et auteur de nombreux articles sur la langue anglaise, Michael Bulley s’installe en France en 2003 après une carrière dans l’éducation nationale britannique. Compositeur, choriste, musicologue, il consacre l’essentiel de ses recherches au compositeur Antoine Reicha dont il édite depuis 2014, en collaboration avec les éditions Symétrie, les œuvres pour piano solo.
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