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Vassili et Vassilissa - nouvelle
Alidades - EAN : 9782919376605
Édition papier
EAN : 9782919376605
Paru le : 1 oct. 2018
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- EAN13 : 9782919376605
- Collection : PBR
- Editeur : Alidades
- Date Parution : 1 oct. 2018
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 64
- Format : H:210 mm L:125 mm E:5 mm
- Poids : 90gr
- Interdit de retour : Retour interdit
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Résumé :
Un vieil homme et une vieille femme vivent depuis trente ans, elle à la maison, lui relégué dans une remise : une relation faite de silence et de toutes ces choses qui ne s'oublient pas. Valentin Raspoutine dresse dans ce récit de 1966 une série de portraits graves et rugueux qui lui permet d'atteindre à la subtile profondeur des sentiments.
“Vassili ne passe à la maison qu’une fois par jour, quand les jeunes dorment encore, et Vassilissa lui sert une tasse de thé, bien fort et bien chaud. Elle se tient à un bout de la table, lui à l’autre. Ils se taisent, ils n’échangent jamais un mot, comme s’ils ne se voyaient pas. Seule la tasse de thé, au milieu de la table, les renseigne sur la présence de l’autre. Ils se taisent, mais ce silence n’a rien de pesant, d’ailleurs ce n’est même pas du silence, mais une manière d’être, ordinaire, sans paroles: personne n’attend un mot de l’autre; les mots ne sont pas nécessaires.”
Édition bilingue. Traduit du russe par Irène Imart.
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Biographie :
Valentin Grigorievitch Raspoutine (15 mars 1937 – 14 mars 2015) est originaire du village d’Atalanka en Sibérie Orientale, sur les bords de l’Angara. Au terme de quatre années d’école élémentaire, il est envoyé poursuivre sa scolarité (le premier de son village) au chef-lieu (Oust-Ouda) à cinquante kilomètres de chez lui. Après un cursus universitaire à Irkoutsk, il collabore aux journaux et revues des komsomols d’Irkoutsk et de Krasnoïarsk, où il se lie d’amitié avec Alexandre Vampilov. Son premier récit paraît en 1961. Il devient membre de l’Union des Écrivains Soviétiques en 1967, après la publication de son premier roman, "De l’argent pour Maria". Auteur de récits désabusés et empathiques, il interroge inlassablement la manière dont la modernité, avant et après la perestroïka, engendre au sein des individus un conflit dévastateur et sans issue entre le sens hérité des traditions et des aspirations dont la brutalité brouille tous les repères. Son œuvre, fondamentalement marquée par l’inquiétude, n’est pas de celles qui assènent des solutions : l’existence y est toujours rendue sous le mode de l’hésitation et du questionnement irrésolu, et, refusant une vision globalisante, elle est d’abord attentive à la dimension intime et complexe de ce qui fait la réalité d’une époque, en Russie, pour le moins troublée.
La place de la nature est déterminante dans ses écrits. Les étendues de forêt, les lacs, les rivières et leurs berges, sont à la fois les catalyseurs de l’interrogation existentielle et l’espace au sein duquel elle peut se déployer, devenue réellement cosmique.
Si Raspoutine est rattaché au mouvement informel des «écrivains de village», ce n’est en rien un folkloriste. Parent sans doute d’un Ramuz (celui par exemple de "La grande peur dans la montagne", ou de "Si le soleil ne revenait pas"), il reconstruit le local dans un foisonnement de notations d’une extraordinaire précision pour mieux l’ouvrir sur l’universel ; de même la langue dans laquelle il écrit, pétrie de termes dérivés de l’oralité qu’il se refuse pourtant à décalquer, confère à ses textes leur musicalité propre, parfois redoutable pour le traducteur.
En entreprenant la publication d’un choix de ses nouvelles, nous espérons attirer l’attention sur un écrivain qui a occupé une place de tout premier plan dans la littérature soviétique et russe de la deuxième moité du vingtième siècle et du début du vingt-et-unième siècle.