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Working Drawing
CEC - EAN : 9782970117438
Édition papier
EAN : 9782970117438
Paru le : 1 janv. 2012
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- EAN13 : 9782970117438
- Réf. éditeur : 2970117438
- Editeur : CEC
- Date Parution : 1 janv. 2012
- Disponibilite : Disponible
- Barème de remise : NS
- Nombre de pages : 256
- Format : H:230 mm L:190 mm
- Poids : 1.27kg
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Résumé :
Reproduction de 210 dessins et d'un texte d'Oscar Tuazon (livre d'artiste).
Edition limitée à 130 exemplaires numérotés et signés.
Publié à l'occasion de l'exposition de l'artiste au Centre d'édition contemporaine, Genève, du 22 juin au 27 octobre 2012. -
Biographie :
Le travail de Oscar Tuazon (né en 1975 à Seattle, vit et travaille à Los Angeles) semble être un prolongement naturel de l'enfance, aussi évident que la construction d'une cabane ou une expédition en forêt. Sans jamais aller jusqu'à l'architecture, Tuazon reste toujours en deçà des règles de construction, dans la liberté de bâtir, à l'instinct, avec le plaisir de prendre possession d'un lieu, d'en faire pour un temps son lieu de vie, sa maison ; un bâti comme une extension de soi-même, de son corps et de ses mouvements. Le geste et le processus de montage sont contenus dans ses réalisations, qu'il faut comprendre comme des formes d'appropriation, d'expérimentation, « de vécu”. Tuazon précisait dans une interview parue dans son catalogue I can't see : « I want to make something with its own life, its own needs, a living thing”.
Il n'est donc pas question de sculptures ou même d'installations, ni de narration, de simulacre ou de symbolique, les constructions de Tuazon sont le résultat d'une expérience empirique, de la transposition d'un mode de vie, qui, bien au-delà des contraintes des espaces d'exposition, participe davantage d'un esprit nomade et s'apparente à l'errance initiatique, à une recherche de symbiose avec la nature, jusqu'à éprouver parfois les limites de la survie. Dans un texte, Leave Me Be, inclu dans une publication parue à l'occasion de trois expositions personnelles qui ont eu lieu en 2009 et 2010, Tuazon raconte une longue et folle pérégrination, réelle ou fantasmée, une perte de soi dans les drogues, le sexe, la nature, la solitude, jusqu'à la découverte enfin d'une maison, sa maison, métaphore de son identité et de son œuvre : « It had taken me seven days to get there. I forced a window and pulled myself inside. It was dark and cool, water dripping from the ceiling. And that's the end of it, That's it, That's it, pertaining to me”. Les questionnements de Tuazon appellent de nombreuses références qui ont toujours lié intimement les grands espaces à la culture et aux écrivains américains : de l'exaltation héroïque pour le monde sauvage à la communion avec la nature jusqu'aux mouvements contestataires, anarchistes et libertaires du XIXe siècle à nos jours. On peut trouver une filiation avec le philosophe et naturaliste Henry David Thoreau et son expérience de vie en autarcie (Walden or Life in the Woods), avec les récits d'aventures dans le Grand Nord de Jack London (L'Appel de la forêt), avec la Beat Generation, Jack Kerouac et Williams S. Burroughs. On pense aussi et plus récemment à Gerry de Gus Van Sant, au récit de la vie de Christopher McCandless dans Voyage au bout de la solitude de Jon Krakauer et à son adaptation au cinéma par Sean Penn (Into the Wild) ou encore aux deux cowboys de Brokeback Mountain de Ang Lee et peut-être même à une influence lointaine de l'auteur irlandais Michael Collins, probablement très marqué par cette mythologie américaine « On the Road”.