Œuvres cinématographiques

Gallimard - EAN : 9782070218271
GIONO JEAN
Édition papier

EAN : 9782070218271

Paru le : 23 sept. 1980

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  • EAN13 : 9782070218271
  • Réf. éditeur : A21827
  • Collection : CAHIERS DU CINE
  • Editeur : Gallimard
  • Date Parution : 23 sept. 1980
  • Disponibilite : Disponible
  • Barème de remise : NS
  • Nombre de pages : 320
  • Format : H:215 mm L:150 mm E:23 mm
  • Poids : 470gr
  • Résumé : Jean Giono a constamment entretenu des relations paradoxales avec le cinéma. Il s'est montré tour à tour attiré et repoussé par la pratique cinématographique. Il a toujours affirmé la supériorité du jeu des mots sur celui des images et des sons pour aller au fond de tous les secrets, mais il consacrera cependant beaucoup de temps à ce cinéma dont il se demande sans cesse s'il s'agit bien d'un art. Méconnue des cinéphiles et souvent considérée comme une dispersion négligeable par les admirateurs du romancier, l'oeuvre cinématographique de Giono se révèle l'une des plus diverses et des plus abondantes qu'ait donnée un écrivain de son importance et d'une génération contemporaine de la naissance du cinéma. Ce premier volume d'Œuvres cinématographiques permet de suivre dans les faits l'évolution du regard de Giono sur le cinéma au cours de la période 1938-1959. Qu'il adapte en 1942 son propre roman, Le Chant du monde (adaptation sans commune mesure avec le film qui sera finalement tiré du roman en 1965), qu'il donne des variations cinématographiques de sujets qui occupent certains de ses romans avec Le Foulard de Smyrne et La Duchesse, ou qu'il laisse éclater à la faveur d'un projet de série télévisée la veine fantastique sous-jacente dans toute son oeuvre, Giono refuse d'être un écrivain de cinéma. Il veut faire oeuvre de cinéaste à part entière. La plupart de ces scénarios ne furent jamais tournés et cette suite de rendez-vous manqués entre Giono et le cinéma ne peut que faire regretter au cinéphile comme à l'admirateur de l'écrivain l'échec partiel de la rencontre entre un des plus grands narrateurs de langue française et ce nouvel outil de récit. Les textes en majeure partie inédits réunis dans ce livre offrent un nouveau champ à explorer pour une meilleure connaissance de l'art et de l'imaginaire de Giono. Ils devraient également permettre de vérifier l'intuition de François Truffaut qui écrivait en 1958, à propos de L'Eau vive : "Giono est l'écrivain qui pourrait apporter le plus au cinéma."
  • Biographie : Jean Giono est né le 30 mars 1895 à Manosque en Haute-Provence. Son père, italien d'origine, était cordonnier, sa mère, repasseuse. Après des études secondaires au collège de sa ville natale, il devient employé de banque jusqu'à la guerre de 1914, qu'il traverse comme simple soldat. En 1919, il retourne à la banque. En 1920, il épouse une amie d'enfance, Élise. Ils auront deux filles, Aline et Sylvie. Lorsqu'en 1930 la banque qui l'emploie ferme sa succursale de Manosque et lui offre une situation ailleurs, il choisit de rester dans sa ville, et de quitter tout à fait la banque pour la littérature. Il fut aussi historien et scénariste. Dans l'oeuvre de Giono, la nature tient une grande place. Il a toujours aimé les arbres. Quand il était petit, il allait se promener en compagnie de son père. Tous deux emportaient dans leurs poches des glands qu'ils plantaient dans la terre à l'aide de leur canne, en espérant qu'ils deviendraient de superbes chênes.Jean Giono est mort le 9 octobre 1970. Chez Giono, la vocation de romancier ne découle pas d'une imprégnation culturelle familiale ou des études. Issu d'un milieu très modeste, il a quitté l'école à seize ans. L'idée qu'il se fait de la littérature et le désir d'écrire lui viennent d'un contact direct avec les grandes oeuvres classiques, les seules qu'il ait moyens de se procurer par correspondance. De cette restriction et de cette orientation forcée, Giono se fait une chance. De 1927 à 1937, Giono écrit une première série de romans qui se passent en Provence et racontent l'histoire d'hommes de la terre. Ni romans paysans, ni romans provençaux, ces oeuvres lyriques traitent de la confrontation de l'homme et du monde naturel sous un double aspect : les sensations qu'il en reçoit et son interrogation sur sa situation en son sein. Dès 1930, Giono avait commencé à écrire, parallèlement à sa première série de romans, des " témoignages " dans lesquels il donnai en exemple la vie des hommes de la terre. À partir de 1934, avec la menace résurgente d'une nouvelle guerre, il mêle aux écrits de cette veine une prédication pacifiste de plus en plus ardente : ses prises de position lui vaudront d'être emprisonné en 1939, puis de nouveau en 1944. A partir de 1945 ; Giono se consacre de nouveau tout entier à son oeuvre de fiction. Il entreprend presque simultanément deux nouvelles séries de romans, à deux rythmes différents. La première est composée d'oeuvres de grande ampleur liées à l'Italie. À cinquante ans, le côté italien de son ascendance, à peine mentionné jusqu'alors, resurgit ainsi au premier plan de son imaginaire. Dans la nuit du 8 au 9 octobre 1970, Giono meurt dans son sommeil, de la mort la plus paisible qu'on puisse imaginer. Extrait de Giono, Le roman, un divertissement de roi, d'Henri Godard
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